Attal, Fesneau, Bardella… les politiques à l'assaut de la grogne des agriculteurs
L'image des cortèges de tracteurs remontant les avenues de Berlin n'a pas échappé à l'exécutif français. Au sommet de l'Etat, les premières mobilisations des agriculteurs français, repérées notamment en Occitanie cette semaine, sont prises très au sérieux. Ce weekend, les troupes sont mobilisées. Marc Fesneau dans le Cher, Gabriel Attal dans le Rhône...Dans le camp adverse, Jordan Bardella compte bien jouer de la situation. Ce samedi 20 janvier, le président du Rassemblement national s'est rendu en Gironde.
Aux côtés des agriculteurs mobilisés, Bardella a évoqué "le cri d'un peuple français qui ne veut pas mourir, qui est attaché à son modèle social, à ses campagnes, à sa ruralité et qui n'entend pas se laisser effacer". "J'aimerais qu'Emmanuel Macron et M. Attal se rendent compte de la violence de leur politique à l'égard du peuple français", a-t-il lancé au micro de BFMTV, pointant particulièrement les décisions prises "au niveau européen". Pour la tête de liste du RN aux élections européennes, la campagne est lancée.
Attal interpellé par des agriculteurs dans le Rhône
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau était également attendu sur le terrain ce samedi, aux côtés des agriculteurs de Massay, dans le Cher. Mais c'est Gabriel Attal qui a dû, le premier, donner des gages de l'engagement son gouvernement au monde rural ce weekend. Lors d'un échange avec des habitants du Rhône, dans la petite commune d'Orliénas, le Premier ministre a été rapidement interpellé sur le sujet.
Gabriel Attal s'est notamment engagé à "faciliter les transmissions" d'exploitations, à "continuer à agir pour les rémunérations", à soutenir le secteur "pendant les crises", à favoriser l'installations des jeunes agriculteurs ou encore à simplifier "toutes ces normes". Au passage, le Premier ministre ne s'est pas privé pour caresser l'agriculture française dans le sens du poil, "la plus qualitative du monde" selon ses mots.