6 600 euros l'intervention : la méthode Oudéa-Castéra pour arrondir ses fins de mois à Lyon

Isabelle Missiaen

6 600 euros l'intervention : la méthode Oudéa-Castéra pour arrondir ses fins de mois à Lyon Alors qu'elle était directrice générale de la FFT, Amélie Oudéa-Castéra a touché plusieurs dizaines de milliers d'euros pour sa participation à des réunions du conseil d'administration d'un groupe lyonnais.

Le groupe Plastic Omnium souligne sa remarquable assiduité : de 2014 à 2022, Amélie Oudéa-Castéra a siégé au conseil d'administration et au comité des comptes de cette société lyonnaise spécialisée dans les pièces de carrosserie pour automobile, signale La Tribune de Lyon. L'actuelle ministre de l'Education nationale et des Sports était alors directrice générale de la Fédération Française de Tennis. Mais son assiduité aux réunions n'était peut-être pas totalement désintéressée, à en croire les rapports annuels du groupe.

Ainsi, sur la seule année 2021, Plastic Omnium indique avoir versé 53 000 euros à Amélie Oudéa-Castéra. Une somme venue rémunérer sa participation à cinq conseils d'administration et à trois comités des comptes. Un coquet complément de salaire pour celle qui touchait déjà une rémunération annuelle brute de 500 000 euros à la FFT.

Déjà une polémique sur son salaire à la FFT

Rebelotte début 2022 : cette année-là, Oudéa-Castéra a touché 20 000 euros de l'entreprise lyonnaise pour trois réunions, avant d'intégrer le gouvernement en mai.

Dans des documents internes au groupe, celui-ci justifie sa participation par "son expérience managériale et opérationnelle acquise au long de sa carrière ainsi que ses compétences dans le domaine de la finance mais également dans celui du digital et des techniques de l'innovation". Avant d'entrer en politique, en effet, "AOC" a été haute fonctionnaire à la Cour des comptes puis conseillère stratégique au sein du groupe Axa.