Grève à l'école : une nouvelle journée de mobilisation annoncée ce mardi 6 février

Grève à l'école : une nouvelle journée de mobilisation annoncée ce mardi 6 février Trois syndicats de l'Éducation nationale appellent à poursuivre le mouvement avec une nouvelle journée de mobilisation la semaine prochaine. Ils précisent leurs revendications.

"Pour gagner, il faut continuer l'action !" Martèle le SNES-FSU sur son site. Le syndicat majoritaire de l'enseignement secondaire lance avec la CGT et SUD un appel conjoint à une nouvelle journée de mobilisation dans les écoles, collèges et lycées le mardi 6 février. Le mouvement se poursuit donc, après une première grève jeudi 1er février qui a mobilisé 20% des effectifs de l'Éducation nationale selon le ministère. Les syndicats recensaient pour leur part 40% de grévistes dans le primaire et 47% dans le secondaire.

Trois principaux mots d'ordre sont annoncés pour mardi : la revalorisation des salaires des professeurs, l'opposition à plusieurs mesures du "choc des savoirs" présenté par Gabriel Attal en septembre et le rejet de la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, empêtrée dans les polémiques depuis sa nomination.

"L'Éducation nationale est méprisée par le pouvoir en place"

Parmi les mesures annoncées par Attal, les enseignants mobilisés s'opposent à la mise en place de groupes de niveau au collège en français et en mathématiques, redoutant un "tri social" dès la classe de sixième. Ils s'opposent aussi à la révision du programme de la primaire d'ici à 2025 et pointent le manque de moyens pour mettre en place les redoublements plus systématiques souhaités par le gouvernement. La CGT Éduc'action "déplore également la vision passéiste de l'école, illustrée par la volonté de mettre en place la tenue unique et la généralisation du SNU", indique le syndicat dans son communiqué.

Les syndicats dénoncent enfin l'attitude du gouvernement à l'égard du corps enseignant, cristallisée par les déclarations de la nouvelle ministre de l'Éducation sur l'école Littré : "Les propos d'Amélie Oudéa-Castera, dénigrant l'école publique et ses personnels montrent à quel point l'Éducation nationale est méprisée par le pouvoir en place", écrit la CGT.

Le Snes-FSU appelle à "des actions diversifiées" tout au long de la semaine, "interpellation des élu.es, réunions avec les parents, AG d'établissement, installation de banderoles, communiqué à la presse locale".