Reconquête allié à Meloni et bientôt plus fort que Macron au Parlement européen ?

Reconquête allié à Meloni et bientôt plus fort que Macron au Parlement européen ? Marion Maréchal a annoncé l'entrée de l'eurodéputé Reconquête dans le groupe ECR de Giorgia Melonia au Parlement européen. Une alliance officielle doit encore être scellée avec le groupe qui pourrait bientôt devancer celui du camp présidentiel.

C'est une nouvelle étape franchie pour le parti Reconquête. Marion Maréchal, vice-présidente du parti zemmouriste, s'est empressée d'annoncer l'entrée de son unique eurodéputé dans le groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR) dirigé par Giorgia Meloni, la présidente du Conseil italien, ce mercredi 7 février dans les colonnes du Point. Ce ralliement est source de satisfaction pour le parti français d'extrême droite puisque le groupe ECR est "déjà très influent au sein des instances européennes et [a] vocation à devenir le groupe pivot et central de la droite au Parlement de Strasbourg" à l'issue des élections européennes de juin selon Marion Maréchal.

Reconquête dans un groupe plus puissant que le parti présidentiel ?

Le groupe de députés européens conduit par Giorgia Meloni a le vent en poupe depuis quelques années et il pourrait devenir le troisième groupe le plus puissant du Parlement européen derrière la droite et les socialistes, mais devant le groupe centriste Renew Europe dans lequel siège les élus du camp d'Emmanuel Macron. Une issue à laquelle croient fermement la vice-présidente du parti d'Eric Zemmour et l'eurodéputé Nicolas Bay. "Mon objectif, c'est évidemment de battre Emmanuel Macron et son groupe au Parlement européen. Et, de fait, aujourd'hui, il n'y a que ECR qui est en capacité de pouvoir faire cela : déplacer le centre de gravité et donc peser de manière significative pour pouvoir changer la ligne politique du Parlement européen" a déclaré la nièce de Marine Le Pen depuis Strasbourg.

La ralliement de Marion Maréchal au groupe ECR est aussi un pied de nez à Marine Le Pen dont le parti du Rassemblement national siège dans le deuxième groupe populiste et eurosceptique du Parlement européen, Identité et Démocratie (ID). Or, entre les deux groupes de la droite dure, voire extrême, c'est l'ECR qui mène à Strasbourg et Bruxelles. Il devrait d'ailleurs être renforcé avec l'arrivée des élus du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, prévue après les élections européennes.

Le ralliement du parti Reconquête pas encore officialisé

Mais il y a un détail que Marion Maréchal s'est bien gardée de dire. Si le groupe de Giorgia Meloni a accepté de compter dans ses rangs l'unique eurodéputé de Reconquête, il n'a pas signé l'adhésion officielle du parti Reconquête à l'ECR rapporte Politico qui s'est renseigné auprès du groupe. Cette décision doit être prise après les élections européennes. A noter que Nicolas Bay a pu rejoindre l'ECR après avoir donné des garanties sur sa position sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La décision de l'ECR d'accepter la présence d'un premier élu de Reconquête est toutefois un bon signe. D'autant plus qu'elle a de quoi surprendre puisque le parti d'Eric Zemmour est considéré comme plus extrême que celui de Marine Le Pen. Mais le vice-président du Parlement de l'ECR, Roberts Zīle, a estimé auprès de Politico qu'avoir "un parti français dans le groupe du point de vue du pouvoir est une question importante."