Gérald Darmanin annonce une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte

Gérald Darmanin annonce une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte En déplacement à Mayotte, le ministre de l'Intérieur a annoncé ce 11 février que le président Emmanuel Macron va proposer la fin du droit du sol sur cette île par le moyen d'une réforme constitutionnelle.

Gérald Darmanin a annoncé "la fin du droit du sol (...) en réponse à la question migratoire", ce dimanche 11 février, à Mayotte, département français de l'océan Indien. "Le président de la République m'a chargé de dire aux Mahorais que nous allons prendre une décision radicale qui est l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle", a expliqué le ministre dès son arrivée dans l'archipel. La fin du droit du sol signifie qu'il "ne sera plus possible de devenir Français si on n'est pas soi-même enfant de parents français (...) nous coupons ainsi littéralement l'attractivité qu'il peut y avoir dans l'archipel mahorais".

Une réforme annoncée début février 

Début février, le ministre de l'Intérieur avait déjà annoncé une réforme constitutionnelle en 2024 pour "changer les règles du droit du sol". Il souhaitait alors qu'un enfant né sur l'archipel soit tenu de prouver que ses deux parents sont en situation régulière "plus d'un an avant sa naissance". Gérald Darmanin a souligné que "90% des naissances ne sont pas des naissances de Mahorais", à l'hôpital de Mamoudzou.

Ce "prochain changement constitutionnel", pourrait prendre la forme d'une loi "Mayotte", promise en 2021 puis abandonnée. "Loi Mayotte" ou révision constitutionnelle, nous n'avons aucune idée de ce que souhaite l'exécutif et j'observe qu'il n'a pas la majorité au Parlement (...) les élus mahorais attendent toujours que le président organise la réunion sur Mayotte qu'ils ont demandée en octobre", souligne la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Libértés, indépendants, outre-mer et territoires, LIOT) Il est à Mayotte dans le cadre de l'opération "Wuambushu 2" qui vise à lutter "contre l'immigration illégale". Il est accompagné de la ministre déléguée aux outre-mer Marie Guévenoux. La crise sécuritaire sera également abordée pendant ce déplacement.