Colère des agriculteurs : Arnaud Rousseau annonce de nouvelles actions "à destination des grandes surfaces"

Colère des agriculteurs : Arnaud Rousseau annonce de nouvelles actions "à destination des grandes surfaces" Alors que la mise en place de certaines mesures annoncées par le gouvernement tarde selon les agriculteurs, le président de la FNSEA vient d'annoncer une reprise des mouvements de contestation.

Après la suspension du mouvement de blocage des agriculteurs, la situation ne semble pas se décanter assez vite pour le monde agricole. Si le principal syndicat agricole ne menace pas directement le salon de l'Agriculture qui se déroulera du 24 février au 3 mars prochain, porte de Versailles, il a tout de même tenu à rappeler l'impatience du secteur sur certains sujets très précis. Les prochaines échéances pourraient faire bouger les lignes, c'est en tout cas ce qu'espère Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. 

"Des actions à destination des grandes surfaces"

Ce lundi 12 février 2024, Arnaud Rousseau était l'invité de France Info pour évoquer la suite des évènements concernant la colère du monde agricole et faire le point sur les dossiers en cours après les négociations avec le gouvernement et les annonces du Premier ministre, Gabriel Attal. Problème, ce n'est toujours pas suffisant et le manque de lisibilité sur les prochaines semaines dérange le syndicat.

Alors, le président de la FNSEA a annoncé de nouveaux mouvements de contestation : "nous avons des actions qui vont se mener à nouveau, plutôt à destination des grandes surfaces. Il n'y aura pas de mouvement national pour le moment. Le monde agricole ne menace pas, je prône l'esprit de responsabilité. Tout le monde veut que ça marche. On ne veut pas faire du Salon de l'Agriculture un moment de tension et de violences. Le président est très conscient qu'on a besoin de réponses d'ici là. On fera en sorte d'avoir le salon le plus apaisé possible. On ne va pas lâcher sur nos ambitions d'ici le salon" a-t-il indiqué. 

Arnaud Rousseau invite à se servir du cadre européen en place

Pour lui, il existe plusieurs sujets sur lesquels "nous ne sommes pas sur le bon tempo. Sur le plan environnemental, déjà, la réalité concrète c'est que le curage n'est pas fait comme il faut". Sur l'utilisation des pesticides et le plan écophyto, l'homme fort de la FNSEA regrette que sur les produits dangereux, les efforts consentis ne soient pas récompensé à leur juste valeur. "On est passés de 5 000 tonnes de produits utilisés en 2009 à 47 tonnes en 2024. Ce qu'on souhaite, c'est utiliser l'indicateur européen, car il montre les efforts consentis. Il faut créer une dynamique". 

À moins de deux semaines du top départ du Salon de l'Agriculture, Arnaud Rousseau met en avant "quelque chose de solide et robuste qui existe" au niveau européen, alors, "il faut que le signal doit donné. Il y a aussi tout ce qui correspond au déclaratif et au zonage. Ça nous inquiète. La superposition de zonage rend les choses compliquées". Ce dernier espère que des annonces très concrètes seront effectuées avant le Salon de l'Agriculture, et qu'un cadre européen profite à la France face à l'importation massive.

Bruxelles, on tergiverse sur les jachères. J'espère que cette semaine sera plus décisive. C'est une décision très attendue. La jachère, c'est une obligation, alors qu'on importe un tiers de notre alimentation. On a aussi besoin, avant les élections européennes, de rouvrir des sujets comme la PAC. Des thématiques qui prendront "plus de temps" comme l'indique, conscient, Arnaud Rousseau, toujours au micro de France Info. Rendez-vous, déjà, dans les prochains jours pour connaître l'ampleur des nouvelles actions menées par le monde agricole et confirmées ce lundi.