Le droit du sol supprimé dans tous les territoires d'Outre-mer ? Une idée de Gérard Larcher

Le droit du sol supprimé dans tous les territoires d'Outre-mer ? Une idée de Gérard Larcher Le président du Sénat Gérard Larcher a ouvert la porte à un développement de la suppression du droit du sol.

En déplacement à Mayotte le week-end dernier, Gérald Darmanin a annoncé une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol. Et ce, "avant la fin de l'été", a-t-il promis. Alors que l'archipel traverse une crise sans précédent, le gouvernement compte endiguer la crise migratoire grâce à cette "décision radicale", comme l'a lui-même qualifiée le ministre de l'Intérieur. Et d'insister : "Il ne sera plus possible de devenir Français si on n'est pas soi-même enfant de parent français". 

"Nous avons le devoir de protéger nos compatriotes" indique Gérard Larcher

Et si la fin du droit du sol venait à se généraliser ? Une idée qui fait son chemin dans l'esprit du président du Sénat, Gérard Larcher. Ce dernier a souhaité, jeudi 15 février ne "pas limiter" ce débat "seulement à Mayotte". Il a notamment cité les exemples de la Guyane et de l'île de Saint-Martin. L'annonce de Gérald Darmanin est largement soutenue par les Français, en atteste le dernier sondage Elabe réalisé pour BFMTV. Dans le détail, 38% des personnes interrogées se disent très favorables à cette mesure. 

Pour Gérard Larcher, la suppression du droit du sol "ne règle pas tout mais c'est un signal extrêmement fort" car "Mayotte est dans une situation épouvantable" déclarait-il cette semaine sur BFMTV. "Nous avons le devoir de protéger nos compatriotes" poursuit-il. Ce dernier a aussi tenu à rappeler que les cas de la Guyane et de Saint-Martin avaient été abordés dans le cadre de la loi immigration votée en décembre dernier. Une mesure retoquée par le Conseil constitutionnel "pour des raisons de forme" explique-t-il.

"La réalité des phénomènes migratoires aujourd'hui en Europe et dans le monde doit nous amener à nous réinterroger sur les conditions de l'exercice du droit du sol et du droit du sang" analyse le président du Sénat. Au sujet de Mayotte, Gérald Darmanin, lui, mettait davantage en avant le pouvoir d'attraction du territoire pour les émigrés venant des Comores.