"Il est en permanence sous substance" : Emmanuel Macron en prend pour son grade après ses propos sur l'Ukraine

"Il est en permanence sous substance" : Emmanuel Macron en prend pour son grade après ses propos sur l'Ukraine

Les récentes déclarations d'Emmanuel Macron sur l'envoi de troupes en Ukraine n'en finissent pas de faire réagir. Une députée du RN a attaqué le président en l'accusant d'être "en permanence sous substances".

Emmanuel Macron a-t-il changé radicalement d'avis sur la situation en Ukraine ? Le président a toujours suivi une ligne prudente sur le conflit qui dure depuis maintenant deux ans aux portes de l'Europe : soutenir l'Ukraine attaquée par la Russie, mais ne pas envoyer de troupes sur le territoire. L'opinion du chef de l'Etat semble avoir évolué. Lundi 26 février, il a ainsi déclaré lors d'une conférence à l'Elysée : "il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique rien ne doit être exclu". Emmanuel Macron a aussi répété qu'il fallait tout faire pour que la "Russie ne puisse pas gagner cette guerre". Ce mardi 27 février, Gabriel Attal a apporté son soutien au président depuis le Salon de l'agriculture, estimant qu'"on ne peut rien exclure dans une guerre".

De tels propos ont largement divisé jusque dans le camp présidentiel et ont évidemment fait bondir l'opposition, en particulier le Rassemblement national, souvent soupçonné d'entretenir des liens avec la Russie. Dernière charge en date : celle de Pascale Bordes, députée RN du Gard. Elle estime que le président veut "entrainer" la France "dans la guerre". "Ce n'est pas lui qui fera la guerre, ce sont nos enfants, il faut que les Français comprennent bien ça", a-t-elle expliqué auprès de LCP

Pascale Bordes a aussi dénoncé "l'irresponsabilité" et "l'ego surdimensionné" du président. L'élue du parti d'extrême droite a même porté de lourdes accusations contre le chef de l'Etat : "On a l'impression qu'Emmanuel Macron est en permanence sous certaines substances... Des substances psychotropes. Il devrait arrêter avec ça. C'est manifestement dangereux". 

La députée a également déploré que son parti soit constamment dans la ligne de mire du gouvernement : "Le RN, selon le Premier ministre et le président de la République, est responsable de tout. J'ai un scoop pour vous, c'est le RN qui a assassiné Henri IV il y a plusieurs siècles. Puisque nous en sommes là. C'est totalement absurde et grotesque". Gabriel Attal avait notamment affirmé que le parti était le "passager clandestin" de la crise agricole sur RTL. Il mettait en avant une "incohérence absolue", accusant Marine Le Pen et Jordan Bardella d'attendre "que la crise s'éveille" pour ensuite "butiner sur cette crise, expliquer qu'ils auraient toutes les solutions" alors qu'en "40 ans", le RN n'aurait "absolument rien fait, rien proposé", selon le Premier ministre.

Jordan Bardella avait pour sa part vivement attaqué le président lui aussi sur le terrain de la santé mentale : "Je pense qu'Emmanuel Macron est atteint non seulement d'une schizophrénie inquiétante mais aussi d'une forme de complotisme et de dérive paranoïaque très inquiétante quand on est président de la République".