Emmanuel Macron prend de nouveau la parole sur l'Ukraine et Poutine

Emmanuel Macron prend de nouveau la parole sur l'Ukraine et Poutine Interrogé par Le Parisien à son retour de Berlin où il s'était entretenu avec ses homologues allemand et polonais, Emmanuel Macron a réaffirmé la possibilité de l'envoi de troupes en Ukraine, arguant que la France "se prépare à tous les scénarios".

Emmanuel Macron va-t-il envoyer des troupes au sol en Ukraine ? Si l'annonce a fait grincer des dents une partie de ses alliés en affirmant fin février qu'il n'excluait pas cette possibilité, Emmanuel Macron a de nouveau défendu sa position lors d'un entretien accordé au Parisien, vendredi 15 mars. "Peut-être qu'à un moment donné – je ne le souhaite pas, n'en prendrai pas l'initiative, il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes", a-t-il déclaré lors de son voyage retour depuis Berlin, où il avait rencontré le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre polonais Donald Tusk. "La force de la France, c'est que nous pouvons le faire", a-t-il précisé.

Se préparer à "tous les scénarios"

Alors que Vladimir Poutine se dirige, sans surprise, vers un nouveau sacre, assuré de rester à la tête du Kremlin pour les six prochaines années, Emmanuel Macron a estimé auprès de nos confrères que la Russie n'est pas "une grande puissance". "La Russie est une puissance moyenne dotée de l'arme nucléaire, mais dont le PIB est très inférieur à celui des Européens", a-t-il lancé. Malgré une unité affichée quant à l'aide accordée à l'Ukraine dans la guerre qu'elle mène contre la Russie, l'Allemagne n'est, pour l'heure, toujours pas sur la même ligne stratégique avancée par Emmanuel Macron. Pour expliquer ces divergences, le président français estime que l'Allemagne se place sur une "stratégie de la grande prudence" et se "tient à distance du nucléaire". S'il s'est dit prêt à se remettre autour de la table avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a assuré au Parisien qu'il ne fallait pas se "laisser intimider" devant son "discours de la peur". Affirmant se préparer à tous " les scénarios ", le chef de l'État a souligné que chacun qui le peut, et selon son modèle, "prendrait ses responsabilités" le temps venu.