Cette phrase de Philippe Poutou sur les violences à La Courneuve fait polémique

Cette phrase de Philippe Poutou sur les violences à La Courneuve fait polémique Après l'attaque d'un commissariat à La Courneuve ce dimanche, Philippe Poutou n'a pas tardé à réagir sur X (ex-Twitter) et à s'attirer les foudres de la classe politique.

Une sortie qui fait parler. Ce lundi 19 mars, sur les coups de midi, l'actuel conseiller municipal à la mairie de Bordeaux, Philippe Poutou a réagi à l'attaque de la façade du commissariat de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), survenue ce dimanche 17 mars. Pour rappel, une cinquantaine d'individus ont jeté des mortiers d'artifice et des projectiles sur le commissariat et ont incendié des poubelles. Des faits qui se sont produits quelques jours seulement après la mort du jeune Wanys R. lors d'une course poursuite avec la police à Aubervilliers. Après une collision avec un véhicule de la brigade anti-criminalité (BAC) qui arrivait en sens inverse, il avait perdu la vie.

"Colère légitime après qu'un jeune ait encore été tué par la police"

L'ex-candidat à l'élection présidentielle de 2022, Philippe Poutou (0,76 % des suffrages, onzième position), n'a pas tardé à réagir ce lundi. Un tweet qui a rapidement fait polémique dans la sphère politique. "Joli feu d'artifice ce soir devant le commissariat de La Courneuve. Soutien à une colère légitime après qu'un jeune ait encore été tué par la police. Suite logique des révoltes de juillet 23. Tout s'aggrave, racisme, discriminations, pauvreté, mal logement, violences répressives". Le préfet de police de Paris s'est notamment indigné des "réactions de l'extrême gauche qui incite à l'émeute".

"Poutou continue de lécher les pieds des voyous"

"Philippe Poutou justifie et encourage les violences contre nos policiers. Voilà le vrai visage des alliés de la Nupes et de Jean-Luc Mélenchon. Total soutien à nos policiers engagés pour rétablir l'ordre. La réponse pénale doit être implacable" s'insurge par exemple Charles Rodwell, député Renaissance des Yvelines. "Ça ne bouge pas, Poutou continue de lécher les pieds des voyous" regrettait Stanislas Rigault, président de Génération Z. Même son de cloche du côté de Victor Catteau, député Rassemblement national du Nord : "Pardon ? Vous cautionnez ça ? Heureusement que vous ne serez jamais au pouvoir".

Refus d'obtempérer à Aubervilliers : une double enquête en cours

Dans les faits, alors que Philippe Poutou parle d'un jeune "encore tué par la police", une double enquête est en cours. Autrement dit, il est aujourd'hui impossible d'affirmer que les policiers à l'origine du décès du jeune Wanys R. soient reconnus coupables. Une enquête qui vise d'abord les policiers est menée par l'IGPN pour "homicide et blessures involontaires".

La deuxième, est ouverte pour "refus d'obtempérer aggravé" et confiée au service de traitement judiciaire des accidents pour déterminer si oui, ou non, Wanys R. s'est soustrait au contrôle des forces de l'ordre le jour dur drame. La famille du défunt a annoncé vouloir déposer plainte contre les policiers pour "violences volontaires, ayant entraîné la mort sans intention de la donner et de violences volontaires aggravées".