Vif échange entre Macron et un jeune homme à Marseille

Vif échange entre Macron et un jeune homme à Marseille En visite surprise à Marseille ce mardi après le lancement de l'opération "Place nette XXL", Emmanuel Macron a été pris à partie par un jeune homme, suivi par une mère de famille.

Au lendemain du lancement de l'opération d'envergure contre le narcotrafic, appelée opération "Place nette XXL", et qui doit se poursuivre dans les semaines qui viennent dans différentes villes françaises, le président de la République s'est rendu à Marseille ce mardi 19 mars. Une visite surprise dans la cité de la Castellane, située à la frontière entre les 15e et 16e arrondissements marseillais, lors de laquelle Emmanuel Macron est allé à la rencontre des habitants. 

À l'occasion d'un bain de foule, le chef de l'État a été pris à partie par un jeune homme. "Calmez vos petits CRS […] Ça ne sert à rien de nous les envoyer", a estimé l'habitant de la cité de La Castellane appuyé sur un muret sous lequel le président de la République passait. Alors qu'il était en parallèle interpellé par une mère de famille, à qui il proposait de venir le rejoindre pour discuter, Emmanuel Macron a tenté de temporiser : "Non, non, non… [Ne] parlez pas comme ça des CRS." Et de renchérir : "Ils sont là pour quoi ? Pour vous protéger."

"Ce n'est pas la protection ça monsieur", a réagi la femme qui l'avait précédemment interpellé et venait d'arriver à sa hauteur, après avoir été autorisée à franchir le cordon de sécurité autour du locataire de l'Élysée. La mère de famille a alors dénoncé l'envoi de "bombes lacrymogènes à 16h30 quand les enfants sortent de l'école primaire et qu'il y a des enfants dans tout le quartier". Face à un Emmanuel Macron aux bras croisés, l'habitante de la cité a poursuivi : "Les CRS interviennent, ils veulent faire du lavage, du nettoyage." Selon elle, ce type d'opération se produirait "souvent". "Les policiers et les gendarmes sont là pour rétablir l'ordre", a rétorqué Emmanuel Macron, pointant le fait que les forces de l'ordre n'interviennent pas par plaisir. "Est-ce que tous les gens de la Castellane, les 6 000 habitants, sont des trafiquants ?" a alors questionné la mère de famille.