Assurance-chômage : une réforme d'ici la fin de l'année, Gabriel Attal avance trois pistes possibles

Assurance-chômage : une réforme d'ici la fin de l'année, Gabriel Attal avance trois pistes possibles Au lendemain de la publication des chiffres de l'Insee sur le déficit français, Gabriel Attal était l'invité du 20 Heures de TF1 mercredi soir. L'occasion d'annoncer une réforme de l'assurance-chômage cette année.

Le déficit public a dérapé en 2023, pouvait-on lire ici et là, mardi 26 mars, dans la presse française. Selon l'Insee, l'an passé, le déficit s'est élevé à 5,5% du PIB. Le gouvernement tablait sur 4,9%. Attendu sur le volet de l'économie ce mercredi soir dans son entretien accordé au journal de 20 heures de TF1, le Premier ministre, Gabriel Attal, a dévoilé ses premiers arbitrages visant à endiguer la dette française. Parmi eux : une réforme de l'assurance-chômage.

Le locataire de Matignon n'est pas passé par quatre chemins et a annoncé clairement la couleur. "Il y aura une réforme de l'assurance-chômage dans l'année", a-t-il déclaré, arguant une nouvelle fois que l'objectif du gouvernement est d'atteindre le plein emploi. "Mon objectif, ce n'est pas de m'en prendre à tel individu ou aux chômeurs, c'est de faire bouger un système pour inciter davantage à la reprise d'emploi", s'est justifié Gabriel Attal, avant d'évoquer les différentes pistes du gouvernement.

La première des trois évoquées est celle de la durée d'indemnisation. Pour inciter au retour à l'emploi, celle-ci pourrait être réduite. "Aujourd'hui, c'est 18 mois. Une des pistes, c'est de réduire cette durée de plusieurs mois", a expliqué Gabriel Attal pour qui il n'est toutefois pas souhaitable que la durée d'indemnisation passe en dessous de 12 mois. Deuxième piste évoquée par le chef du gouvernement, celle du temps de travail nécessaire pour pouvoir bénéficier du chômage. À ce jour, six mois travaillés sur les deux dernières années sont requis. La possibilité d'allonger ces six mois ou de réduire la durée des deux ans n'est pas exclue. Gabriel Attal a cependant souligné que sa préférence allait, pour l'heure, à la troisième piste : celle du "niveau d'indemnisation du chômage et comment ça baisse pour inciter à reprendre un emploi", a-t-il développé. En terme de calendrier, le Premier ministre souhaite "que les paramètres soient présentés cet été, pour une réforme en automne".