Sécurité des écoles : Nicole Belloubet annonce la mise en place d'une "force mobile scolaire"

Sécurité des écoles : Nicole Belloubet annonce la mise en place d'une "force mobile scolaire" En déplacement à Bordeaux, ce vendredi 29 mars, la ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet, annonce la mise en place d'une "force mobile scolaire" pour assurer la sécurité des établissements. L'annonce intervient après que le proviseur du lycée Maurice-Ravel a posé sa démission face aux menaces de mort qu'il a reçues.

Depuis les drames du meurtre de Samuel Paty, un professeur assassiné en 2020 pour avoir montré des caricatures de Mahomet à sa classe, puis, trois ans plus tard, de celui de Dominique Bernard, professeur de lettres, assassiné par un islamiste, les menaces de mort ont de quoi glacer le sang de ceux qui en reçoivent encore.

Le dernier cas de menaces ayant défrayé la chronique aura conduit le proviseur du lycée Maurice-Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris, à poser sa démission pour sa sécurité. Il avait demandé à une jeune fille d'enlever son voile. L'adolescente avait déposé une plainte, désormais classée sans suite. Mais la médiatisation de cette affaire avait déclenché une pluie d'insultes et de menaces de mort à l'égard du directeur d'établissement. "Ces événements l'ont particulièrement marqué et blessé", a confié son avocat, jeudi 28 mars, au Parisien, en affirmant que l'affaire a plongé son client dans une "grande anxiété".

Garantir une sécurité physique et juridique

Face à ce contexte d'insécurité, ce vendredi 29 mars, la ministre de l'Education Nicole Belloubet, en déplacement à Bordeaux, a annoncé son projet de déployer "une force de sécurité mobile scolaire qui sera nationale", rapporte Le Parisien. Cette unité sera destinée "à rassurer les enseignants" et "à assurer la sécurité physique" au sein des établissements. Elle "aura une mission de sécurité à l'intérieur de l'établissement, d'apaisement et de pédagogie".

La ministre a également souligné son souhait de garantir au personnel des établissements une "sécurité juridique". Dans l'affaire du lycée Maurice-Ravel, le Premier ministre, Gabriel Attal, avait annoncé que l'Etat déposerait une plainte contre l'élève pour "dénonciation calomnieuse". Désormais, cela sera automatique. "L'Etat se portera systématiquement partie civile lorsqu'une plainte sera déposée", quand il y a "des actes de cybermalveillance ou des actes d'attaques physiques" contre des établissements scolaires, a indiqué Nicole Belloubet.