Affaire Guillaume Meurice : la ministre de la Culture s'en mêle
Ce mardi 7 mai, la ministre de la Culture Rachida Dati a été interpellée par le député insoumis David Guiraud au sujet de la situation de Guillaume Meurice, humoriste suspendu par Radio France après avoir réitéré des propos polémiques sur le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. À l'Assemblée nationale, Rachida Dati a répondu sans ambiguïté.
"Radio France n'avait pas d'autre choix"
"Dans notre pays, un multirécidiviste condamné pour provocation à la haine raciale peut arpenter les plateaux télé mais un humoriste qui fait une blague approuvée par le tribunal est mis à pied sur notre service public" a d'abord lancé l'élu LFI. "Vous avez raison de poser cette question, elle peut interroger sur la liberté d'expression" a d'abord répondu la ministre de la Culture. Toutefois, "Radio France n'avait pas d'autre choix que de convoquer" Guillaume Maurice.
Elle poursuit : "En octobre 2023, l'Arcom avait mis en garde (...) malgré cela, Guillaume Meurice a refait sa chronique à l'identique et donc s'imposant à nouveau soit un signalement - donc une saisine de l'Arcom - voire une sanction de l'Arcom". Cette dernière s'est également dite "profondément attachée, pour plusieurs raisons" à la liberté de la presse. Elle affirme être "intransigeante sur la liberté d'expression, même quand cette liberté d'expression peut parfois atteindre son honneur".
"Une sorte de nazi mais sans prépuce"
Pour rappel, Guillaume Meurice avait réalisé un sketch à quelques jours d'Halloween, le 29 octobre 2023, et suggéré une idée de "déguisement pour faire peur". Un "déguisement Netanyahou", "une sorte de nazi mais sans prépuce". Le jeudi 2 mai, l'humoriste avait été suspendu de l'antenne pour "faute grave" après avoir une nouvelle fois tenu ses propos controversés sur le Premier ministre israélien. Sa première sortie avait valu une mise en garde à France Info, adressée par l'Arcom. Ce mardi, Rachida Dati appelait à éviter la "confusion entre une décision de justice qui a classé une plainte et une décision de l'Arcom". Ici, "Radio France ne pouvait pas ne pas réagir" d'après la ministre.