La femme de George Clooney met en colère Marion Maréchal et Joe Biden pour la même raison

La femme de George Clooney met en colère Marion Maréchal et Joe Biden pour la même raison La demande d'un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclenché un tollé dans la classe politique mondiale, de la France aux Etats-Unis. Une décision dans laquelle la femme de George Clooney a eu un certain poids.

Le Procureur auprès de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan a demandé le lundi 20 mai 2024 la délivrance de mandats d'arrêt visant trois dirigeants du Hamas, le ministre de la Défense israélien, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, lui-même, pour des faits qu'il qualifie de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité. Dans les termes exacts, la CPI évoque des crimes tels que "le fait d'affamer délibérément des civils", un "homicide intentionnel" et une "extermination et/ou meurtre". Une décision soutenue par la France.

En effet, dans un communiqué, le Quai d'Orsay indique alerter "depuis de nombreux mois sur l'impératif de respect strict du droit international humanitaire et notamment sur le caractère inacceptable des pertes civiles dans la bande de Gaza et d'un accès humanitaire insuffisant". Dans ce sens, "La France soutient la Cour pénale internationale, son indépendance, et la lutte contre l'impunité dans toutes les situations. La France est engagée pour la recherche d'une solution politique durable dans la région, la seule qui permette de rétablir un horizon de paix et de mettre fin aux souffrances des Israéliens comme des Palestiniens" peut-on lire dans cette déclaration officielle. 

Une "étape historique" pour Amal Clooney

Pour rendre une telle décision, la Cour pénale internationale s'est également basée sur le conseil d'un panel d'experts, dont fait partie l'avocate d'origine libanaise et épouse de l'acteur George Clooney, Amal Clooney. Cette dernière indique avoir été contactée "il y a plus de quatre mois" par le procureur de la CPI pour rejoindre le groupe d'experts chargé d'examiner "des preuves de crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés" dans la bande de Gaza, dans un message sur le site de la Clooney foundation for justice.

La militante pour les droits humains indique, au nom du groupe : "Nous avons unanimement établi qu'il y a des motifs raisonnables pour penser que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant ont commis des crimes de guerre et contre l'humanité, notamment l'emploi de la famine comme arme de guerre, assassinat, persécution et extermination". Elle juge les mandats d'arrêts réclamés par le CPI comme une "étape historique" pour "faire justice aux victimes d'atrocités en Israël et en Palestine".

Marion Maréchal évoque des "calculs électoralistes"

Toutefois, cette décision de la CPI saluée par la France et Amal Clooney n'a pas enchanté la classe politique française. Elle a même eu le don de rapprocher deux familles politiques qui avaient davantage l'habitude de se tourner le dos ces dernières semaines, notamment en vue des élections européennes du 9 juin prochain, Les Républicains et Reconquête. 

Le député Meyer Habib, élu de la huitième circonscription des Français établis hors de France depuis 2013 et apparenté LR a fustigé la décision de la Cour pénale internationale et le mandat d'arrêt visant le Premier ministre israélien : "Je suis écoeuré. La position de la France est une trahison scandaleuse". Il évoque les "familles entières brûlées" en Israël.

Une colère partagée ce mardi matin par la tête de liste Reconquête aux Européennes, Marion Maréchal au micro de CNews : "Faire le parallèle entre les dirigeants israéliens et le Hamas qui est une organisation terroriste islamiste qui a des ramifications partout et qui menace la France par des actes terroristes n'a aucun sens. Je réfute totalement ce qui est insinué à travers ces poursuites (celles de la CPI, ndlr), à savoir qu'il y aurait un génocide à Gaza. Je ne crois pas du tout cela". La position de la France n'étonne pas Marion Maréchal, "je pense qu'il y a derrière cela des calculs électoralistes en pleines Européennes. Sûrement veulent-ils plaire à une partie de la population, notamment disons-le, musulmane, qui aujourd'hui voit à travers le sujet de Gaza, l'un des moteurs de vote et de mobilisation".

Dans le même temps, le président américain Joe Biden s'est dit "scandalisé" à l'idée d'un mandat contre Benjamin Netanyahu. Principal allié d'Israël, Biden n'a pas tardé à réagir après la demande de la CPI : "Je vais être clair :  quoi qu'insinue le procureur, il n'y a pas d'équivalence entre Israël et le Hamas, il n'y en a aucune. Ce qui se passe n'est pas un génocide, nous rejetons" ce terme a-t-il martelé.