Manifestation du 7 septembre "contre Macron" : une mobilisation au rendez-vous ?

Manifestation du 7 septembre "contre Macron" : une mobilisation au rendez-vous ? Banderoles appelant à la destitution d'Emmanuel Macron, intervention de Jean-Luc Mélenchon appelant à une "lutte de longue durée"... Les manifestants ont défilé pour protester contre le "coup de force" du président.

L'essentiel
  • Selon le ministère de l'Intérieur, 110 000 manifestants ont défilé dans les rues de près de 150 communes pour protester contre le "coup de force" d'Emmanuel Macron après qu'il a nommé Michel Barnier au poste de Premier ministre. Selon les initiateurs du mouvements, ils étaient 300 000 à s'être mobilisés.
  • À 17 heures samedi, aucun heurt n'avait été enregistré, les cortèges ont marché pacifiquement.
  • À Paris, Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé durant environ 10 minutes avant le lancement de la marche. "Le peuple français est en rébellion, il est entré en révolution", a-t-il clamé.
  • "Je vous appelle à une bataille et une lutte de longue durée", a lancé la tête de file de La France insoumise, assurant que son parti votera la censure.
  • Dans plusieurs cortèges, des banderoles ont appelé à la destitution d'Emmanuel Macron, faisant écho à la procédure lancée par LFI.

Les insoumis avaient, dans un communiqué lancé dès le 27 août dernier, lancé un appel au rassemblement dans tout le pays, considérant qu'Emmanuel Macron mettait "en grave danger la démocratie en refusant le résultat des urnes et un gouvernement du nouveau front populaire". "Nous formons le vœu que les forces politiques, syndicales et associatives attachées à la défense de la démocratie se joignent à cet appel", ajoutait La France insoumise. Un appel à manifester qui a pris un nouveau relief après la nomination de Michel Barnier à Matignon cette semaine.

Pour la coalition de gauche arrivée première aux élections législatives de juillet, avec une majorité relative, le choix du président de la République de se porter sur l'ancien ministre et commissaire européen, encarté LR, plutôt que sur Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire, constitue d'après les termes du leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, un "vol". Le leader insoumis a en effet dénoncé une "élection volée aux Français", assurant que Michel Barnier avait été nommé "avec la permission et peut être sur la suggestion du Rassemblement national" et appelant à la "mobilisation la plus puissante possible" samedi lors d'une manifestation anti-Macron.