Motion de censure : les résultats du vote par parti, Barnier pas inquiété
La motion de censure déposée par le Nouveau Front populaire vendredi dernier a été rejetée ce mardi soir par l'Assemblée nationale. Seuls 197 députés ont voté contre le gouvernement Barnier, insuffisant pour le faire tomber.
- La première motion de censure déposée contre le gouvernement Barnier a été rejetée par les députés de l'Assemblée nationale ce mardi 8 octobre. Alors que 192 des 193 députés du Nouveau Front populaire soutenaient le texte, quatre députés issus de Liot et un non-inscrit se sont joints à eux. La motion de censure est ainsi parvenue à recueillir 197 voix favorables, loin toutefois des 289 nécessaires pour passer.
- Après la présentation de la motion de censure ce mardi après-midi, le Premier ministre avait dénoncé un "procès en illégitimité". "Je n'ai pas besoin que l'on me rappelle que le gouvernement est minoritaire, je le sais. Mais la majorité relative qui accompagne le gouvernement est aujourd'hui la moins relative", a-t-il lancé, un brin provocateur alors qu'il savait sa place sauve.
- Principale manne de voix potentielles pour voter cette motion de censure, le Rassemblement national (126 voix, 142 si on y ajoute le clan Ciotti) s'était dit de longue date opposé à cette motion de censure. Une position réaffirmée lors des débats qui se sont tenus cet après-midi au palais Bourbon. "On ne censure pas, car un seul tweet de Marine Le Pen suffit à infléchir la position du Premier ministre sur la désindexation des salaires [...] nous préférons exercer une pression sur un gouvernement de moindre mal", a argué le député RN Guillaume Bigot.
23:19 - Comment les partis ont-ils voté la motion de censure du NFP contre le gouvernement Barnier ?
FIN DU DIRECT - Déposée par le Nouveau Front populaire, la motion de censure a été votée par la quasi-totalité de ses 193 députés, puisque seul le député de Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Tjibaou, l'a rejetée. Comme annoncé également, certains députés Libertés, indépendants, outre-mer et Territoires (Liot) se sont également joints à l'alliance de gauche. Quatre d'entre eux pour être exact. Dans le camp présidentiel, malgré les dissensions qui existent en interne, tout le monde a rejeté la motion de censure. Chez Les Républicains, aucun vote favorable rapporté. Du côté du Rassemblement national comme du camp Ciotti, personne non plus n'a voté pour la motion de la gauche. Là encore, pas de surprise, l'extrême droite avait annoncé sa position. Enfin, parmi les non-inscrits, David Taupiac a voté la motion de censure.
22:14 - L'insoumise Clémence Guetté dénonce le comportement du RN
"Nous, nous avons la cohérence de notre action", a estimé la députée insoumise Clémence Guetté mardi soir à l'issue du vote de la motion de censure contre le gouvernement Barnier. Comme d'autres figures du NFP avant elle, l'insoumise a dénoncé le comportement du Rassemblement national : "Dans la même journée, Mme Le Pen s'est abstenue sur la mise à l'ordre du jour en hémicycle de la destitution. Et deuxième acte ce soir, avec une abstention sur la motion de censure."
????⚡️ « Dans la même journée, Mme Le Pen s'est abstenue sur la mise à l'ordre du jour en hémicycle de la destitution. Et 2ème acte ce soir, avec une abstention sur la #MotiondeCensure.
— La France Insoumise #NFP à l'Assemblée (@FiAssemblee) October 8, 2024
Nous, nous avons la cohérence de notre action.
Nous avons proposé un programme entier pendant… pic.twitter.com/ItM0bCkohB
21:16 - "Le gouvernement Barnier sauvé par le Rassemblement national !" estime le PS
Sur X, le Parti socialiste a vivement réagi au rejet de la motion de censure de la gauche. "Le gouvernement de Michel Barnier ne doit sa survie qu'au soutien de l'extrême droite", juge le PS accompagnant son message d'une photo du Premier ministre en train de faire un baise main à Marine Le Pen.
???? Le Gouvernement Barnier sauvé par le Rassemblement national !
— Parti socialiste (@partisocialiste) October 8, 2024
L'Assemblée nationale vient de rejeter la motion de censure de la gauche, un moment de vérité : le Gouvernement de Michel Barnier ne doit sa survie qu'au soutien de l'extrême droite.#DirectAN pic.twitter.com/Lj14VzmQ4u
20:17 - "Tôt ou tard ce gouvernement Macrono-lepeniste tombera", promet l'insoumise Mathilde Panot
Pour Mathilde Panot, le "RN a sauvé Macron par le refus de la procédure de destitution" et sauver "Barnier en refusant de voter la censure". L'insoumise estime sur X que si la motion de censure a été rejetée, ce gouvernement reste "sans aucune légitimité démocratique ni légitimité populaire". Et celle qui accuse Marine Le Pen de complicité avec le camp Macron d'assurer : "Tôt ou tard ce gouvernement Macrono-lepeniste tombera, et alors Macron devra nommer Castets ou démissionner."
19:40 - La motion de censure du NFP contre Michel Barnier rejetée
La barre de la majorité, fixée à 289 voix, n'a pas été atteinte ce mardi soir lors du vote de la motion de censure du gouvernement Barnier déposée vendredi dernier par le Nouveau Front populaire. Seulement 197 députés se sont dits favorables. Le texte est donc rejeté.
19:33 - "Vous gouvernez par effraction !" : l'insoumise Clémence Guetté attaque frontalement Michel Barnier
Toujours à la tribune de l'Assemblée nationale, l'insoumise s'en est directement prise au Premier ministre. "Vous gouvernez par effraction !" a-t-elle lancé, avant de défendre la nécessité de "destituer le monarque pour l'empêcher de nuire". "Votre gouvernement est illégitime et ce jour marque un moment de clarification essentiel", a jugé Clémence Guetté lors de sa prise de parole.
19:17 - Le député macroniste Pierre Cazeneuve dénonce "l'irresponsabilité" du NFP
N'hésitant pas à accuser le Nouveau Front populaire de "délire trumpiste de bas étage", le macroniste ne s'est pas montré très tendre à l'égard de l'alliance de gauche lors de sa prise de parole. Il a également dénoncé l'"irresponsabilité" du NFP et lui a reproché de "construire le déséquilibre alors que les Français ont besoin d’un cap".
19:09 - "On ne censure pas, car un seul tweet de Marine Le Pen suffit à infléchir la position du Premier ministre"
"Hier, le Nouveau front populaire se désistait en faveur du macronisme. Aujourd'hui, il veut que nous censurions un gouvernement teinté de macronisme", a estimé le député du Rassemblement national Guillaume Bigot pour qui cette motion de censure n'est rien d'autre qu'une "supercherie". "Vous voulez faire tomber ce gouvernement, mais vous n'avez pas de majorité de remplacement", a encore poursuivi le député. Et de conclure : "On ne censure pas, car un seul tweet de Marine Le Pen suffit à infléchir la position du Premier ministre sur la désindexation des salaires [...] nous préférons exercer une pression sur un gouvernement de moindre mal."
"On ne censure pas, car un seul tweet de Marine Le Pen suffit à infléchir la position du Premier ministre sur la désindexation des salaires (...) nous préférons exercer une pression sur un gouvernement de moindre mal", conclut @Guillaume_Bigot (RN). #MotionDeCensure #DirectAN pic.twitter.com/0eM4VRoUC6
— LCP (@LCP) October 8, 2024
18:50 - "Si une censure doit intervenir, ce sera sur des choix politiques clairs et majeurs", estime Charles Alloncle
"Ce gouvernement ne vous plaît pas, nous non plus, mais la différence par rapport à vous c'est que nous n'avons désisté aucun candidat pour lui", a taclé le député UDR et proche d'Éric Ciotti. Indiquant que son camp ne bloquera "pas ce gouvernement a priori", Charles Alloncle a tout de même prévenu que cela ne signifiait pas pour autant que l'UDR donnait carte blanche au gouvernement : "Si une censure doit intervenir ce sera sur des choix politiques clairs et majeurs."
"Si une censure doit intervenir ce sera sur des choix politiques clairs et majeurs", déclare @CHAlloncle avant de formuler des "lignes rouges" : "pas de hausses d'impôts, pas de laxisme migratoire". #MotionDeCensure #QAG pic.twitter.com/BLHLmcHAvd
— LCP (@LCP) October 8, 2024
18:37 - Cette motion de censure "aura au moins la vertu de situer exactement la position des groupes", estime K/Bidi
À la tribune de l'Assemblée nationale, la députée Gauche démocrate et républicaine (GDR) de La Réunion, Émeline K/Bidi a déclaré que "la multiplication des motions de censure que notre Assemblée a eue à voter depuis 2022 dit quelque chose de l’ampleur de la crise politique et démocratique que nous traversons", ajoutant que si celle-ci, que son groupe compte bien voter, a "peu de chance d'aboutir, elle aura au moins la vertu de situer exactement la position des groupes de notre assemblée dans leur opposition ou leur allégeance à votre gouvernement", n'hésitant pas à parler d'un "exercice de clarification politique".
18:19 - Certains députés Liot comptent bien voter la motion de censure
"La confiance ne se décrète pas, elle se gagne." À son tour invité à s'exprimer à la tribune, le co-président du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT), Christophe Naegelen, a également prévenu Michel Barnier qu'il "va falloir s'appliquer sur le fond et la forme". Pour autant, son "groupe ne voit pas l’intérêt de sanctionner [le Premier ministre] aujourd’hui", a-t-il informé, tout en précisant que tous les députés du groupe ne sont pas du même avis. Certains ont en effet "décidé de voter cette motion de censure", a-t-il révélé, précisant que pour eux "le compte n’y est pas, en matière de service public, de précarisation d’emplois, de pouvoir d’achat, de sécurité et de craintes quant au respect de l’État de droit".
17:42 - Marc Fesneau (MoDem) : "Nous ne voterons pas la motion de censure"
Au tour du président du groupe MoDem, Marc Fesneau de prendre la parole à l'Assemblée nationale, avant le vote de la motion de censure contre le gouvernement Barnier et devant un hémicycle très clairsemé, il a affirmé que son groupe ne "votera pas la motion de censure". Il regrette aussi une motion de censure "pavlovienne", "c'est un réflexe clanique, démagogique", poursuit-il.
.@MFesneau dénonce le "cynisme" du Nouveau front populaire, définissant ses élus comme "ceux qui ont refusé en bloc de participer à tout gouvernement pour y défendre leurs convictions". #MotionDeCensure #DirectAN pic.twitter.com/VZb9kk64dH
— LCP (@LCP) October 8, 2024
17:32 - Cyrielle Chatelain : "Sans le soutien du Rassemblement national, votre gouvernement serait renversé"
Depuis La Tribune, la présidente du groupe Ecologistes Cyrielle Chatelain affirme que "sans le soutien du Rassemblement national, votre gouvernement serait renversé" indique-t-elle devant les députés et le Premier ministre Michel Barnier. Elle parle de "pièces rapportées" pour qualifier les députés de la nouvelle majorité présidentielle.
"Nous aurions réalisé une vraie rupture politique. Chers collègues membres du groupe Renaissance, Horizons, MoDem, est-elle si insupportable cette rupture que vous préfériez un gouvernement soutenu par le Rassemblement national plutôt qu'une alternance politique", a-t-elle lancé, imaginant une nomination de Lucie Castets (NFP), à la place Michel Barnier à Matignon.
"Aujourd'hui se décide le périmètre politique des soutiens du gouvernement de @MichelBarnier", dit @Cyrielle_Chtl.
— LCP (@LCP) October 8, 2024
"Le socle parlementaire le plus évident du gouvernement Barnier se trouve d'abord au sein du groupe de @laurentwauquiez et de @MLP_officiel"#MotionDeCensure pic.twitter.com/sJDQHO34Bi
17:13 - Michel Barnier dénonce un "procès en illégitimité"
La séance à l'Assemblée nationale est suspendue pour 10 minutes avant l'examen de la motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement Barnier. Le Premier ministre a dénoncé un "procès en illégitimité" au sujet de cette motion de censure défendue par Olivier Faure (PS). "Je n'ai pas besoin que l'on me rappelle que le gouvernement est minoritaire, je le sais. Mais la majorité relative qui accompagne le gouvernement est aujourd'hui la moins relative", a-t-il expliqué.
16:59 - La motion de censure présentée par Olivier Faure (PS)
Le chef des socialistes Olivier Faure est monté à La Tribune pour défendre la motion de censure déposée par la gauche. "Vous ne pouvez ignorer la violence de ce détournement démocratique. On manifeste, ça ne sert à rien. On vote, ça ne sert à rien. Est-ce là le sens de notre engagement pour la démocratie ?", questionne-t-il. Il dénonce également le "hold-up électoral" et le "détournement démocratique" de l'arrivée de Michel Barnier à Matignon.