Des référendums en 2025 ? Les thèmes déjà évoqués et oubliés par Emmanuel Macron

Des référendums en 2025 ? Les thèmes déjà évoqués et oubliés par Emmanuel Macron Depuis le début de son premier mandat en 2017, Emmanuel Macron a déjà évoqué l'idée du référendum pour cinq grands thèmes. Aucune de ses initiatives n'est allée à son terme.

Vers l'organisation de référendums en 2025 ? Ce serait une première depuis vingt ans. En effet, les Français n'ont plus été appelés à se prononcer par voie référendaire depuis 2005 et la victoire du "non" au traité de la Constitution européenne. Le soir du réveillon du 31 décembre, Emmanuel Macron a promis aux citoyens qu'ils auront l'occasion de "trancher" sur des "sujets déterminants" cette année. Une déclaration qui ouvre la voie à l'organisation d'un "référendum ou des conventions citoyennes" a confirmé l'entourage du chef de l'Etat à BFMTV.

Depuis son arrivée à l'Elysée en 2017, le chef de l'Etat a régulièrement évoqué cet outil démocratique, sans jamais aller jusqu'au vote, la faute à divers obstacles politiques dont certains subsistent. C'est notamment le cas pour un sujet brûlant souvent sur le devant de la scène politique : l'immigration. Pourtant, l'article 11 de la Constitution qui encadre strictement les sujets sur lesquels l'avis des Français peut être sollicité empêche de mener des référendums sur des sujets tels que l'immigration comme a déjà pu le réclamer le Rassemblement national (RN) par le passé.

En 2023, lors des "rencontres de Saint-Denis", en présence des différentes forces politiques disposant d'un groupe au Parlement, Emmanuel Macron affirmait que les discussions pourraient permettre la mise en place de "projets de référendum", dans les colonnes du Point. La droite et l'extrême droite avaient poussé pour un référendum sur l'immigration, un projet qui était tombé à l'eau après une deuxième réunion sur le sujet et malgré l'écoute du président sur la question. 

Institutions, climat, retraites... Les rendez-vous manqués d'Emmanuel Macron

Mais dans la bouche d'Emmanuel Macron, le référendum potentiel remonte à bien plus longtemps. "Si cela est nécessaire, je recourrai au vote de nos concitoyens par voie de référendum", avait-il déclaré en juillet 2017 lors du Congrès de Versailles. Le premier thème concernait la large refonte des institutions. Dans le contexte particulier des Gilets jaunes, ces derniers réclamaient des assemblées citoyennes, l'organisation d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC) ainsi que la suppression du Sénat. La réduction du nombre de parlementaires, la limitation du cumul des mandats et l'accélération de la procédure législative étaient également dans les discussions. Malgré l'intensité, la durée et les efforts du mouvement social des Gilets jaunes, il n'en sera rien. La volonté de rapprocher les citoyens de l'Etat de la part du président de la République en restera là. 

Autre sujet sur lequel Emmanuel Macron avait évoqué l'idée d'un référendum : le climat. En effet, le 14 décembre 2020, il entendait inscrire la lutte pour le Climat dans la Constitution par voie référendaire. Et plus particulièrement les "notions de biodiversité, d'environnement et de lutte contre le réchauffement climatique". Tout juste six mois plus tard, en juillet 2021, le Premier ministre Jean Castex annonçait l'abandon du projet. Concernant la réforme des retraites, le chef de l'Etat avait aussi émis l'idée d'une consultation du peuple, en 2022. Il souhaitait à l'époque décaler l'âge de départ à la retraite à 65 ans (64 ans actuellement).

L'énième coup d'épée dans l'eau concerne le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Après une visite sur les lieux des émeutes en mai 2024, Emmanuel Macron indiquait dans Le Parisien qu'il pourrait "aller à tout moment au référendum, puisqu'il y a un vote conforme des deux assemblées", l'Assemblée nationale et le Sénat. Cette fois-ci, c'est Michel Barnier qui viendra couper cour au projet, lors de sa déclaration de politique générale, au mois d'octobre.