Un nouveau nom pour Les Républicains : le parti de droite veut faire peau neuve
Une réforme en profondeur. Voilà ce que prépare le parti Les Républicains après le dernier échec cuisant de la présidentielle 2022 et la débâcle subie par Valérie Pécresse. Pour aborder les élections municipales de 2026 au mieux, la droite compte sur ses deux hommes forts du moment - et des mois à venir - Laurent Wauquiez, président du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée nationale et Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur et premier symbole d'une droite en pleine mutation.
Un bureau politique mercredi suivi d'un congrès au printemps
Ce mardi 4 février, les deux hommes ont rendez-vous pour diner ensemble. Une entrevue qui tombe à pic car dès demain, mardi, le bureau politique des Républicains doit se tenir pour éclaircir les zones d'ombre sur la refonte du parti, et notamment l'élection de son président. "Ce mercredi 5 février à la maison de la Chimie (7e), l'ancien ministre - Laurent Wauquiez - doit rendre ses conclusions en bureau politique, avant un congrès prévu au printemps prochain", peut-on lire dans les colonnes du Point. Ce fameux congrès devrait se tenir en avril prochain. Ce n'est qu'à l'issue de ce dernier que le nom du nouveau chef du parti sera désigné par les militants de droite.
"On va tout changer. Changer notre organisation, notre nom, le programme que nous portons", a promis le chef de file des députés de la droite dans la chambre basse du Parlement, la semaine dernière lors d'une réunion publique à Maison-Alfort (Val-de-Marne). Et selon ses mots, pas de "guerre des chefs", c'est hors de question. Effectivement, les ambitions élyséennes de l'un et la cote de popularité grandissante de Bruno Retailleau, d'autre part, laissent à penser que les tractations pourraient être plus complexes que prévues dans la maison LR.
"Eviter la guerre des chefs" à tout prix
"Ma première obsession, c'est d'éviter la guerre des chefs, qui est quand même un peu la spécialité de la droite (...) La pire manière de refonder la droite, c'est de commencer par la question du chef. Pour qu'il y ait un candidat naturel, il faut qu'il y ait un programme et une équipe", indiquait-il au journal Le Point, le 29 janvier dernier lors d'un déplacement à L'Haÿ-les-Roses.
Mais depuis l'arrivée de Bruno Retailleau place Beauvau comme premier flic de France, e dernier gagne en popularité et apparaît comme un candidat crédible pour dynamiter la droite et donner un second souffle à une famille politique malade, si l'on en croit les derniers résultats électoraux de l'Hexagone.
En décembre dernier, un sondage Opinion Way plaçait Retailleau loin devant Wauquiez que ce soit pour une candidature à la prochaine élection présidentielle ou à la tête de LR, à la fois sur l'ensemble des Français et chez les sympathisants de droite. Désormais, l'équation est simple : deux candidats, une place.