Bardella interpellé en Israël, sur un site de l'attentat du 7 octobre : "Allez-vous vous repentir ?"

Le président du RN s'est rendu à Réïm, sur le site du festival Nova, frappé par l'attentat terrorisme du Hamas. Jordan Bardella a été interpellé par un habitant, agacé par sa présence en Israël.

Le président du RN a officiellement entamé ce mercredi 26 mars sa visite de deux jours en Israël. Invité par le ministre israélien de la Diaspora pour une conférence "pour la lutte contre l'antisémitisme", Jordan Bardella est attendu à Jérusalem, mais il a commencé son déplacement dans le pays par une visite du site du festival Nova, frappé lors de l'attaque du 7-Octobre en Israël.

Interpellé par un habitant, agacé par sa présence sur place, le patron du parti d'extrême droite a tenu à répondre, devant les caméras qui ont enregistré leur échange animé. "Qu'est-ce que le RN a à nous dire sur sa repentance concernant la Shoah ? Moi j'ai été plein de fois à Auschwitz avec mon grand-père et des survivants, qu'est-ce que vous avez à nous dire ? Rien ! C'est pas parce qu'il y a une opportunité électoraliste... Concrètement, qu'est-ce que vous avez fait ? Allez-vous faire une repentance, comme les Allemands l'on fait ?"

"Je considère que la Shoah a été le summum de la barbarie. Si beaucoup de Français de confession juive nous accordent leur confiance aujourd'hui, c'est parce qu'ils connaissent la sincérité de nos discours, c'est parce qu'ils voient aussi qu'on a rompu avec ce qu'a pu être le Front National", a répondu Jordan Bardella. Et d'ajouter : "Nous apparaissons comme des gens en capacité de diriger la France dans quelques mois et dans ce cadre-là, nous avons vocation à travailler avec toutes les Nations qui luttent contre le fondamentalisme islamiste".

Jordan Bardella est accompagné lors de son déplacement en Israël par le maire de Perpignan, Louis Aliot, premier vice-président du RN. L'eurodéputée Marion Maréchal est également invitée à la conférence organisée par le gouvernement israélien demain, elle interviendra lors d'une table ronde ce jeudi matin.

Parmi les intervenants à cette conférence, on notera la présence de nombreux courants de droite nationaliste ou d'extrême droite : des Hongrois du Fidesz (le mouvement de Viktor Orban), des Néerlandais du Parti pour la liberté de Geert Wilders, des Espagnols de Vox ou des Démocrates de Suède.