Des images brandies par LFI à l'Assemblée pour émouvoir sur "le massacre d'enfants à Gaza", la séance suspendue

Des images brandies par LFI à l'Assemblée pour émouvoir sur "le massacre d'enfants à Gaza", la séance suspendue En fin de séance des questions au gouvernement ce mardi, les députés insoumis se sont levés lors de la prise de parole de l'un des leurs pour brandir des photos d'enfants morts à Gaza.

Nouvelle séance agitée à l'Assemblée nationale. Ce mardi après-midi, en fin de séance des questions au gouvernement, le député insoumis Aymeric Caron a pris la parole pour dénoncer la situation particulièrement critique dans l'enclave palestinienne. "Gaza est en train de devenir un camp de concentration, où le niveau de barbarie déployé par l'armée israélienne est tel qu'on doit énoncer des 'à peu près' pour décrire le bilan du génocide en cours", a dénoncé le député, avant de s'émouvoir en particulier du sort des enfants sur place.

"20 000 enfants. Jamais dans l'histoire récente des enfants ont été massacrés en si grand nombre avec un tel sadisme. Tous les jours, des enfants palestiniens sont brûlés, écrasés, démembrés, décapités, abattus d'une balle dans la tête, amputés sans anesthésie, emprisonnés. Et dans cet hémicycle, les complices sont nombreux", a lancé Aymeric Caron. Vague d'indignation dans les rangs notamment du Rassemblement national alors que le député pointait les complices qui "se rendent en Israël pour soutenir le gouvernement fasciste de Netanyahou et encourager son armée", en référence au récent déplacement de Jordan Bardella. "Pour nous, ce sont nos enfants et comme nos enfants, ils ont un nom, un visage, une vie à vivre", a poursuivi Aymeric Caron, avant de brandir, en plein hémicycle, le visage d'une fillette palestinienne tuée dans son sommeil par un bombardement israélien.

Yaël Braun-Pivet annonce saisir le Bureau de l'Assemblée

Un geste qui a déclenché des huées dans les camps du RN et des Républicains. "Monsieur le député, s'il vous plaît, vous savez que c'est interdit de brandir des affiches", l'a calmement repris la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Mais déjà, les autres députés insoumis s'étaient levés, aux côtés d'Aymeric Caron, levant eux aussi des photos d'enfants palestiniens décédés. "Vous laissez tout passer, c'est un scandale", a interpellé Yaël Braun-Pivet le député RN Kévin Pfeffer. En réponse à Aymeric Caron, le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, a déploré le fait que, selon lui, La France insoumise ne cesse "d'instrumentaliser ce sujet si tragique à des fins politiques" et "de souffler sur les braises de l'antisémitisme". Ce qui n'a pas manqué d'agacer le principal intéressé.

À la sortie de l'hémicycle, Aymeric Caron a déploré face à la presse : "On vient de se faire traiter d'antisémites par un représentant du gouvernement, alors que la seule chose que nous faisons depuis un an et demi est de dénoncer le calvaire que subissent les Palestiniens !" Yaël Braun-Pivet a, pour sa part, indiqué avant de clore la séance qu'elle comptait saisir le Bureau de l'Assemblée nationale, soit la plus haute instance exécutive.