Procès du RN : ce qu'a dit l'homme à la juge qui a condamné Le Pen pour être arrêté et placé en garde à vue
Un homme a été interpellé ce mardi 8 avril au matin à La Garenne-Colombes, dans les Hauts-de-Seine, par la police judiciaire parisienne. Âgé de 76 ans, l'individu a été placé en garde à vue dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), chargée de l'enquête pour "menaces de mort ou d'atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l'encontre d'un magistrat ou juré" et "outrage par parole, écrit, image à magistrat ou juré dans l'exercice de ses fonctions" ouverte par le parquet de Bobigny à la suite des menaces reçues par la juge.
Concrètement, l'homme est suspecté d'avoir menacé de mort Bénédicte de Perthuis. Présidente de la 11e chambre du tribunal judiciaire de Paris, c'est elle qui avait prononcé le 31 mars dernier la condamnation de Marine le Pen dans le cadre du procès de l'affaire des assistants parlementaires du FN. Selon les informations du Parisien, confirmées par Le Figaro, le septuagénaire est accusé d'avoir publié sur le réseau social X une photo de guillotine accompagnée du message suivant : "Ce que mérite cette salope." Il a été mis en garde à vue pour "menace de mort ou menace d'atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l'encontre d'un magistrat ou juré" et "outrage par parole, écrit, image à magistrat ou juré dans l'exercice de ses fonctions", précise le parquet de Bobigny.
Condamnée à quatre ans de prison, dont deux ferme aménageables, mais aussi à cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire lundi dernier, Marine Le Pen risque, de fait, de ne pas pouvoir se présenter à la prochaine élection présidentielle. Si elle a fait appel, sa condamnation a suscité de vives réactions parmi ses soutiens. La triple candidate à l'Élysée a par ailleurs elle-même dénoncé sur le plateau de TF1 une "décision politique" de la juge à son encontre, affirmant que Bénédicte de Perthuis voulait "[l]'empêcher de [se] présenter et d'être élue à l'élection présidentielle".