Ce que Macron a dit à Netanyahou après qu'il a remis en cause l'attachement de la Corse à la France
Emmanuel Macron a-t-il vraiment mis de l'eau dans son vin au sujet d'Israël et du conflit avec le Hamas à Gaza ? Ce mardi 15 avril, le chef de l'Etat s'est exprimé au sujet d'un échange avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. "Je lui ai redit le soutien de la France à la sécurité d'Israël et de son peuple. La libération de tous les otages a toujours été une priorité absolue, tout comme la démilitarisation du Hamas", indique le président français sur le réseau social X. Les mots sont savamment choisis. Emmanuel Macron parle bien d'un soutien français "à la sécurité" d'Israël, et pas d'un soutien de la France à Israël.
"J'ai exprimé très clairement ma position : Le cessez-le-feu est la seule façon d'assurer la libération des otages toujours retenus par le Hamas. L'ouverture de tous les points de passage de l'aide humanitaire est une nécessité vitale pour les populations civiles de Gaza (...) J'espère que les prochaines heures permettront une telle décision et la libération d'autres otages. Cessez-le-feu, libération de tous les otages, aide humanitaire, puis réouverture enfin d'une perspective de solution politique à deux États (...) La paix, le plus vite possible", conclut le chef de l'Etat.
Je viens de mentretenir avec le Premier ministre Benjamin @Netanyahu.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 15, 2025
Je lui ai redit le soutien de la France à la sécurité dIsraël et de son peuple. La libération de tous les otages a toujours été une priorité absolue, tout comme la démilitarisation du Hamas.
Jai exprimé
Des déclarations qui ne devraient pas vraiment ravir Benyamin Netanyahou. Pour rappel, le 9 avril dernier, Emmanuel Macron avait proposé d'entamer des démarches pour une potentielle reconnaissance d'un Etat palestinien dans les prochains mois. "On doit aller vers une reconnaissance", déclarait-il sur le plateau de C à vous sur France 5. Des propos qui avaient déjà déclenché la colère de son homologue israélien. "Le président Macron fait une grave erreur en continuant de promouvoir l'idée d'un Etat palestinien au coeur de notre terre (...) un Etat dont la seule aspiration est la destruction d'Israël", tançait Benyamin Netanyahou sur X le 13 avril dernier.
"Nous n'accepterons pas de leçons de morale"
Mais le contexte tendu qui règne entre Paris et Tel Aviv va bien au delà de ça. Toujours dimanche 13 avril, Benyamin Netanyahou n'avait pas hésité à remettre en cause la philosophie prônée par le président français concernant sa politique intérieure : "Nous n'accepterons pas de leçons de morale sur la création d'un Etat palestinien qui mettrait en danger l'existence d'Israël, de la part de ceux qui s'opposent à l'indépendance de la Corse, de la Nouvelle-Calédonie, de la Guyane française et d'autres territoires, dont l'indépendance ne menacerait en rien la France", avait-il indiqué.
Quoi qu'il en soit, Emmanuel Macron indiquait dans l'émission C à vous que la France pourrait bien reconnaître l'Etat palestinien dès le mois de juin 2025 pendant une conférence co-présidée avec l'Arabie saoudite aux Nations unies, à New York. "C'est dans ce contexte - celui d'un règlement du conflit dans la bande de Gaza - que j'envisage la Conférence de juin, en prenant en compte les intérêts de sécurité d'Israël et de tous dans la région", martèle-t-il dans son message diffusé sur X, ce mardi 15 avril.