Le domicile de Sébastien Delogu perquisitionné, LFI dénonce un acte hors la loi
Le domicile et la permanence du député LFI, Sébastien Delogu, ont été perquisitionnés, hier, jeudi 15 mai. Des procédures menées dans le cadre d'une enquête préliminaire pour vol, recel de vol, mise en danger par révélation d'information relative à la vie privée par communication publique en ligne et atteinte au secret des correspondances selon les précisions du parquet de Marseille. Elles seraient également en lien avec le signalement fait par Sébastien Delogu à la justice en septembre 2024 et concernant ne société de nettoyage, Laser propreté.
"Je m'aperçois qu'au lieu d'aller perquisitionner les personnes que je pointe du doigt dans cette affaire, ils viennent perquisitionner la personne que je suis, c'est-à-dire un parlementaire qui lance l'alerte sur des soupçons de détournement de fonds", a déclaré Sébastien Delogu à au média BFM Marseille.
L'élu insoumis des Bouches-du-Rhône s'est également exprimé sur les perquisitions qu'il estime incompréhensibles : "Moi je n'ai fait aucun délit bien au contraire, j'ai déposé un article 40 au procureur de la République, pour dénoncer des soupçons de détournement de fonds et rien de plus", précise le député.
Manuel Bompard apporte son "soutien" à son collègue
Sur le réseau social X, le coordinateur national de la France insoumise, Manuel Bompard a exprimé son "soutien" à son "collègue [...] qui a subi ce matin à son domicile, puis à sa permanence parlementaire, une perquisition scandaleuse et totalement abusive". Manuel Bompard revient également sur les circonstances de la perquisition effectuée : "Celle-ci fait suite à un signalement au procureur de la République que nous avons effectué tous les deux en septembre dernier à propos de suspicion de faits délictueux au sein de l'entreprise Laser Propreté à Marseille", détaille-t-il. Il explique qu'en "France une loi de protection des lanceurs d'alerte [...] fournit en particulier une protection légale aux personnes qui signalent des infractions au sein d'une entreprise". Il finit son plaidoyer en appelant à "des explications" et "exige" aussi "que cessent immédiatement ces campagnes d'intimidations contre les députés insoumis".
Isidore Aragones, président de la société de nettoyage, a, de son côté, aussi réagi à l'information de la perquisition auprès du journal Le Parisien. Il se dit "soulagé", il a également indiqué que les actes du député LFI étaient "honteux", que cela lui avait "énormément nui" : "Il a diffusé des informations confidentielles contenues dans un dossier qu'il recelait dans son bureau, comme l'ont montré des images sur les réseaux sociaux".