"Elle vomissait des propos racistes" : de Villepin cogne sur Le Pen et sa conseillère sur X
Dominique de Villepin et Marine Le Pen ne passeront pas leurs vacances ensemble. De retour au premier plan, l'ex-Premier ministre a annoncé la création de son propre parti, "La France humaniste", dans un entretien accordé au Parisien. Il a également publié "Le Pouvoir de dire non", mercredi 25 juin chez Flammarion. "Depuis mon départ de Matignon, en 2007, j'ai eu dix-huit ans pour réfléchir, tirer les leçons, oublier tout orgueil et ambition personnelle", dit-il. Désormais : cap sur 2027 pour le natif de Rabat (Maroc), et la lutte semble avoir déjà commencé.
Mercredi 25 juin, Dominique de Villepin était interrogé sur le port du voile par des fillettes au micro de BFMTV. "Ce n'est pas à moi d'apprécier si le voile est trop long, je ne suis pas couturier", a-t-il lancé face au journaliste. Selon le diplomate de formation, "nous rentrons dans la sphère privée, et dans le champ de la laïcité. S'il y a des pressions pour forcer quelqu'un à porter un voile, la loi de 1905 est là pour protéger", a-t-il déclaré. Une réponse qui, visiblement, n'a pas convaincu son interlocuteur.
"Est-ce que le fait de voiler une petite fille est le signe d'un intégriste islamique ?", lui demande le même journaliste. "Ça peut être le signe d'un intégrisme islamique, ça peut être un choix culturel. Quand vous portez une kippa, c'est un signe religieux. Vous ne prenez pas en compte le fait que dans certaines cultures, dans certaines religions, ce n'est pas forcément le signe d'une radicalisation", abonde Dominique de Villepin. Des mots qui ont eu le don d'irriter Marine Le Pen.
La cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale a réagi aux déclarations de Dominique de Villepin, sur le réseau social X : "Pour ceux qui avaient encore un doute… c'est lamentable", a-t-elle simplement assené, le lendemain, jeudi 26 juin. Peu après, rebelotte, mais cette fois-ci, c'est le premier cité qui a surenchéri.
"Quand allez-vous enfin exclure tous les racistes de votre parti ?"
"Madame Le Pen, je dis non à votre politique identitaire qui n'a d'autre but que de diviser les Français et les dresser les uns contre les autres. La ficelle est trop grosse. Et les conséquences de cette surenchère sont dramatiques car ce faisant, vous libérez toutes les pulsions de haine dans notre société qui se retourneront contre nos compatriotes", écrit-il sur X. Il poursuit : "Et pendant ce temps, on apprend que votre plus proche conseillère vomissait des propos racistes, antisémites et homophobes dans un média d'extrême droite. Quand allez-vous enfin exclure tous les racistes de votre parti ?", demande-t-il.
Madame Le Pen, je dis non à votre politique identitaire qui n'a d'autre but que de diviser les Français et les dresser les uns contre les autres.
— Dominique de Villepin (@Villepin) June 26, 2025
La ficelle est trop grosse. Et les conséquences de cette surenchère sont dramatiques car ce faisant, vous libérez toutes les https://t.co/jL0X2wWDSy
Dominique de Villepin fait référence à la députée RN Caroline Parmentier, épinglée pour des propos racistes, et pétainistes. Une information révélée par le journal Mediapart. La députée du Pas-de-Calais aurait publié "pendant trente ans, au moins jusqu'en 2018, des écrits racistes, antisémites et homophobes dans un journal pétainiste Présent ou sur Facebook". Cette dernière a "aussi célébré dans un petit livre, un homme auquel le dessinateur Hergé, créateur de Tintin, devrait beaucoup : le nazi belge Léon Degrelle, qui a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale avec les Waffen-SS", apprend-on. Sur un compte Facebook fermé depuis 2018, le média révèle enfin qu'elle utilisait le terme de "supporters babouins", et dénonçait le "communautarisme gay".