Lecornu Premier ministre : de premières annonces fortes, et d'autres pour convaincre la gauche ?
- Nommé Premier ministre mardi dernier, Sébastien Lecornu est chargé de former un nouveau gouvernement mais il d'abord prévu de consulter les forces de socle commun et les oppositions. Ce lundi 15 septembre, il reçoit les organisations syndicales et patronales à Matignon.
- Sébastien Lecornu doit trouver une majorité allant de la droite à la gauche sociale-démocrate ou à défaut un pacte de non-censure. Une tâche délicate puisque LR comme le PS posent leurs conditions respectives et difficilement compatibles pour soutenir le futur gouvernement.
- Le Premier ministre a renoncé à la suppression de deux jours fériés envisagée par François Bayrou, un effort toutefois "insuffisant" pour la CGT et la CFDT. Il a aussi ouvert la voie à des négociations sur une taxe pour les plus riches en appelant à préserver le patrimoine professionnel. De petites concessions qui ne valent pas négociations affirme le PS à Politico et qui risque de braquer LR.
- Le nouveau gouvernement ne sera pas nommé tout de suite a confirmé Sébastien Lecornu : "Je veux d’abord que les formations politiques s’accordent sur le « quoi » avant le « qui »", a-t-il fait savoir à la presse. A droite, Bruno Retailleau a rappelé que la participation de LR au gouvernement n'est pas automatique. A gauche, François Hollande indique qu'il est "hors de question" que le PS prenne part au gouvernement.
- Si le Premier ministre cherche à rassembler le socle commun et la gauche du PS, d'EELV et du PCF, il refuse tout accord politique avec le RN et avec LFI même s'il ne coupe pas court au dialogue. De leur côté, les deux partis expriment leur opposition : LFI juge Sébastien Lecornu "illégitime" pour Matignon et le RN a appelé à un retour aux urnes en vue d’une dissolution de l’Assemblée ou d’une démission du président de la République.