La vaccination de retour contre le Covid-19 : enfants, adultes, malades... Qui est concerné ?
La campagne de vaccination contre le Covid-19 s'ouvre ce lundi 2 octobre, avec de l'avance, alors qu'un rebond épidémique est observé. Qui doit se faire vacciner ? Et avec combien de dose ?
Elle débute avec deux semaines d'avance : la campagne de vaccination contre le Covid-19 initialement prévue pour le 17 octobre s'ouvre ce lundi 2 octobre. Une décision prise par le ministre de la Santé sur les recommandations du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars). "L'épidémie de Covid-19 est repartie un peu plus tôt que prévue. Les premiers cas ont été observés pendant l'été et se sont accrus progressivement en septembre. [...] Cela veut dire que [le virus] circule toujours. Il n'y avait donc pas de raison d'attendre plus longtemps pour commencer à vacciner", a souligné la présidente du Covars, Brigitte Autran au micro de Franceinfo ce 2 octobre. Et la spécialiste en immunologie de rappeler le caractère "imprévisible" et toujours "dangereux" du Covid-19.
Les chiffres du système de surveillance du virus confirme le rebond épidémique. "Les passages [aux urgences] pour suspicion de Covid-19 [étaient] à nouveau en hausse" prévenait Santé publique France (SPF) dans son bulletin du 12 septembre. Un constat partagé par SOS Médecins qui a noté une augmentation de 19% des actes médicaux pour suspicion de Covid-19, le 25 septembre. Or, avec une diminution de protection et une circulation active du virus "une recrudescence des formes sévères, en particulier chez les personnes vulnérables" est possible selon SPF. Et la campagne de vaccination doit prévenir contre ce risque.
Les plus de 65 ans et les personnes fragiles visées
L'objectif de la campagne de vaccination est de "permettre aux personnes les plus fragiles de bénéficier d'une dose de rappel" rapidement insiste le Covars depuis la mi-septembre. Ce sont donc logiquement les personnes à risque qui sont les premières concernées par la campagne : les personnes âgées d'au moins 65 ans, celles atteintes de comorbidités, les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées et les résidents d'Ehpad.
"La vaccination est également recommandée à ceux ayant des contacts réguliers" avec ces personnes vulnérables précise le site du service public. Mais la campagne de vaccination n'est pas exclusive et "les personnes ne faisant pas partie des populations ciblées [...] pourront aussi recevoir, si elles le souhaitent, une dose de rappel gratuitement".
Une seule dose de vaccin nécessaire
Après la vaccination en deux puis en trois doses contre le Covid-19, le schéma vaccinal est nettement simplifié pour cette campagne. "Quel que soit le passé vaccinal du patient, la vaccination consiste désormais en une seule dose de vaccin" pour les personnes âgées de plus de 5 ans précise le site de l'Assurance maladie. Pour les enfants de moins de 5 ans déjà primovaccinés ou ayant été infectés "une seule dose suffira", mais pour les autres le schéma vaccinal à trois doses est nécessaire.
L'utilisation de "vaccins adaptés au variant XBB.1.5" - le variant circulant majoritaire sur le territoire - est préférée et prévue pour la campagne de vaccination. Le vaccin à ARN messager de Pfizer/BioNTech est "disponible" et "a été conçu pour cibler le sous-lignage XBB.1.5 du variant Omicron" a fait savoir l'Assurance maladie. D'autres vaccins comme le VidPrevtyn Beta de Sanofi ou le Nuvaxovid de Novavax peuvent être utilisés. A noter que ce dernier ne sera adapté à XBB.1.5 qu'en novembre.
Une vaccination simultanée contre la grippe ?
Commençant avec deux semaines d'avance sur le calendrier, la campagne de vaccination contre le Covid-19 va être organisée en décalé de celle contre la grippe saisonnière. Mais à compter du 17 octobre, les deux vaccins pourront être injectés en même temps mais sur "deux sites d'injection différents", soit un dans chaque bras par exemple.
Le vaccin contre le Covid-19 est pris en charge à 100% par l'Assurance maladie, comme celui contre la grippe, et peut être administré en pharmacie, chez le médecin, par un infirmier, une sage-femme ou encore un chirurgien-dentiste. Dans les établissements de soins comme les Ehpad, la vaccination peut être organisée sur place.