Frotox : mieux que le Botox ? Mais quels dangers ?
Les accros français à la médecine esthétique pourraient bien voir leurs habitudes changer. Une nouvelle méthode antirides vient d'obtenir le feu vert européen, en décrochant le certificat de conformité européenne "CE". Déjà testé dans plusieurs cabinets en Europe, le Frotox va donc probablement se répandre dans les cabinets français. En quoi consiste cette méthode, importée des Etats-Unis ? Il s'agit de congeler les nerfs du visage. Un appareil composé de trois aiguilles congelées à -80°C vient piquer les nerfs en question durant quelques secondes. Le tout sous anesthésie locale. Pour l'heure, cette technique ne s'applique qu'au front et a déjà fait des adeptes outre-Atlantique, notamment parmi les people américains, peu friands des rides frontales.
Le Frotox, commercialisé sous la marque Lovera en Europe, va sans doute concurrencer très sérieusement le Botox dans les prochains mois sur le vieux continent. Ses défenseurs avancent que cette nouvelle technique apporte un rendu moins figé que le Botox. Ainsi, le chirurgien esthétique italien Daniel Casutto, qui a testé la technique dans son cabinet de Milan, a confié au quotidien belge Le Soir qu'avec le Frotox "la hauteur de sourcils ne change pas. Nous pouvons être plus précis qu'avec la toxine, l'effet est plus naturel". La technique du Frotox, à l'inverse du Botox, ne fait pas intervenir de toxine, ni aucun autre agent biologique. Son effet anti-rides dure environ 4 mois et la séance coûte environ 400 euros la séance.
Mais le Frotox n'est pas un produit miracle pour autant : ses effets sur le long terme ne sont pas encore connus. Et certains scientifiques ont déjà pointés que les nerfs ainsi congelés pourraient ne jamais se réveiller, en cas de recours répétés à cette technique. En outre, parmi les possibles effets indésirables du Frotox à court terme déjà repérés figurent migraines, rougeurs et hématomes.
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