Bijoutier de la Marne : sur Facebook, "tu braques, tu crèves"
Une page Facebook de soutien au bijoutier de Sézanne, dans la Marne, qui a abattu jeudi 28 novembre un braqueur, avait déjà recueilli près de 5500 soutiens ("likes") ce vendredi matin. Plusieurs autres pages comptaient déjà au même moment plusieurs centaines d'abonnés. Sur ces pages, de nombreux messages de haine côtoient des appels à la peine de mort. "Pensées émues pour toutes les futures victimes possibles de ce probable multi récidiviste épargnées de faite par cette disparition précoce !", souligne une internaute quand d'autres vont encore plus loin : "[J'aurais fait] pareil, un mec qui rentre avec une cagoule et un calibre dans une bijouterie, c'est par pour demander du feu... donc si il voulait pas se faire butter, fallait qu'il reste chez lui !" (sic).
Le reste des commentaires observés semble être à l'avenant, mêlant éloge de la légitime défense (bien que l'enquête sur le drame n'ait encore pas déterminé comment le braqueur a été tué), critiques d'une justice laxiste et félicitations au bijoutier : "Ca va faire de la "Vermine" en moins !!!! les personnes qui défendent leurs biens ont raison !!!! La justice ne fait rien.....", lance un internaute. "Bravo "Monsieur". La peur doit changer de camps vu que "Valls" ne branle rien. Bravo", s'enthousiasme un autre quand un dernier veut décorer le bijoutier : "Un de moins", commence ainsi un abonné. "Sa (sic) évitera de le nourrir et de le loger au chaud en prison au moins celui la coûtera rien a l'état et le bijoutier mérite la légion d'honneur pour ce geste". Un internaute résume le climat ambiant très expéditif : "C clair tu braque tu creve" (sic).
Le phénomène avait déjà été observé lors de l'affaire semblable dite du bijoutier de Nice, qui avait tué un jeune braqueur alors qu'il tentait de prendre la fuite en scooter après son forfait. Cette fois, le braqueur de 36 ans, déjà condamné à dix reprises par la justice avec notamment une peine de 10 ans de prison pour "vol avec arme et séquestration", a été tué dans la boutique. Le bijoutier de 54 ans, menacé avec un gomme-cogne, aurait sorti une arme automatique de calibre 9 mm cachée dans son dos et aurait tiré "à quatre ou cinq reprises", selon le procureur de Châlons-en-Champagne. Le commerçant était toujours en garde à vue vendredi matin.
En VIDÉO - Sur Facebook et Twitter, de nombreux internautes s'étaient mobilisés pour soutenir le bijoutier de Nice, en septembre dernier.