Une heure "volée" lors du passage à l'heure d'été ?

Une heure "volée" lors du passage à l'heure d'été ? Entre "scandale" et "absurdité", c'est l'un des grands débats de l'année, notamment sur Internet : passer à l'heure d'été et perdre une heure de sommeil est-il toujours justifié ?Voici comment les langues se délient à nouveau.

"Quand va-t-on arrêter cette connerie d'heure d'été ? Bientôt on décrétera de vivre la nuit et de dormir je jour..." Il suffit de jeter un rapide coup d'œil au bas des articles consacrés au changement d'heure ce samedi pour déceler le ressentiment que cette mesure provoque en France. Le changement d'heure suit pourtant depuis des années un principe simple : pour profiter de l'ensoleillement en été, l'heure est décalée chaque année lors du dernier week-end du mois de mars et revient à son "heure d'hiver" le dernier week-end d'octobre de la même année. Concrètement, cela signifie que ce dimanche 30 mars 2014, il faudra changer d'heure et faire passer montre et horloges de 2 à 3 heures. Mais aussi simple qu'il puisse paraitre, le changement d'heure ne fait pourtant pas l'unanimité chez les Français qui s'en plaignent ouvertement chaque année, en particulier en mars, quand il s'agit de l'heure d'été.

Principale raison : la perte d'une heure de sommeil cette nuit-même pour le changement d'heure 2014. En avançant l'heure, c'est en effet une heure qui est "volée" à l'ensemble de la population, faisant de dimanche, la journée la plus courte de l'année. Sur la Toile, les commentaires acerbes pleuvent sur cette idée "absurde" qui provoque, pour certains, "énormément de fatigue" et un état de faiblesse dont il faut plusieurs semaines pour se remettre. "Pourquoi vivre en réel décalage avec la nature ?", peut-on ainsi lire sur l'un des forums de Linternaute.com consacré au sujet. "L'accumulation de fatigue, pour certaines personnes, jeunes ou moins jeunes, peut même leur provoquer des états de dépendance ou de dépression", souligne-t-on plus loin.

Changement d'heure : deux heures décalage qui ne passent pas

La France vit en effet en hiver avec un décalage d'une heure par rapport à l'heure naturelle" ou au "temps universel", c'est-à-dire l'heure GMT. En été ce décalage s'accentue à deux heures (soit GMT+2). Une véritable "ânerie" pour bon nombre de commentateurs. Le but affiché - économiser de l'énergie en profitant de plus de soleil en journée lors de la période estival - est bien souvent battu en brèche dans les mêmes commentaires. Comment chiffrer ces économies ? Ce qu'on économise le soir n'est-il pas perdu le matin, en faisant commencer l'activité économique plus tôt ? Peut-on vraiment différencier les économies qui relèvent du changement d'heure de celles qui sont liées à des équipements de plus en plus économes en énergie ? Pour beaucoup, la réponse est simple : le changement d'heure ne sert à rien. Pire, il est "mauvais car notre horloge biologique est "déréglée".