Faut-il avancer ou reculer sa montre pour passer à l'heure d'hiver ?

La Rédaction

Faut-il avancer ou reculer sa montre pour passer à l'heure d'hiver ? HEURE HIVER - Le passage à l'heure d'hiver s'est déroulé cette nuit. Mais fallait-il avancer ou reculer ? Si la question peut surprendre, plus de la moitié des Français ne sait jamais comment s'y prendre.

[Mis à jour le 25 octobre 2015 à 09h18] D'une simplicité enfantine pour certains, le changement d'heure peut devenir un vrai casse-tête pour d'autres. Faut-il avancer ou reculer sa montre lors du passage à l'heure d'hiver ? A 9 heures ce dimanche matin, sera-t-il une heure de plus ou une heure de moins que la précédente ? A-t-on gagné ou perdu des heures de sommeil ? Pour être sûr de ne pas se tromper lors de ce changement d'heure, il faut comprendre qu'à 3 heures du matin selon la procédure officielle, il était de nouveau 2 heures. Il s'agit donc de "reculer" sa montre d'une heure pour revenir à l'heure d'hiver après le premier changement d'heure, celui d'été, en mars. Selon un sondage OpinionWay publié cette semaine, 51 % des Français ne seraient pourtant pas fixés sur cette question posée depuis les années 1970 et l'adoption de la mesure...

Et certains en souffrent. Pour faire la transition de la manière la plus sereine possible et limiter au maximum les effets du changement d'heure sur le corps, certains spécialistes conseillent de décaler un peu ses horaires les jours précédents ce changement. Plus spécifiquement, il est conseillé pour les plus vulnérables, c'est-à-dire les bébés et les enfants en bas âge, de décaler d'une dizaine de minutes les repas et l'heure de réveil avant ce changement d'heure, afin que les décalages des repas et du sommeil soient moins violents à partir de ce dimanche. D'une manière générale, dès le changement d'heure, il faut s'adapter au nouvel horaire, pour les repas, les heures de réveil et de sommeil.

Le changement d'heure permet-il de réelles économies ?

En passant à l'heure d'été en mars chaque année, nous gagnons en tout cas 60 minutes d'ensoleillement supplémentaire le soir par rapport à l'heure d'hiver et 2 heures d'ensoleillement par rapport à l'heure GMT. Ce qui permettrait à la France de réaliser de conséquentes économies d'énergie (chauffage, éclairage, énergie consommée par les entreprises notamment). Cependant, les économies d'énergie ne semblent pas suffisamment conséquentes, du point de vue des détracteurs du changement d'heure, pour que le système perdure. Et le changement d'heure serait en outre un cap difficile pour les plus fragiles.

Selon l'Ademe, la France économiserait 440 GWh chaque année grâce à ce dispositif (chiffres de 2010). Conséquent, mais insuffisant pour les anti-changement d'heure, qui estiment que ces économies sont bien plus réduites si l'on prend en compte l'énergie consommée le matin en été ou le soir en hiver, quand il fait nuit. En somme, les économies faites le soir sont pénalisées par les dépenses du matin et vice-versa. Ironie du sort, ces économies auraient considérablement chuté ces dernières années du fait d'équipements mois énergivores. L'électroménager est conçu pour moins consommer et les ampoules basse consommation ont peu à peu remplacé les ampoules à filament. Ainsi, en 1990, 1 200 GWh étaient économisés grâce au changement d'heure. En dix ans l'intérêt du va et vient bi-annuel aurait ainsi été réduit de moitié.

Eclairage, chauffage et activité économique dans toute la France auraient en outre bien évolué depuis les années 1970 et la naissance du changement d'heure. La France travaille désormais à toute heure du jour et de la nuit. La consommation d'énergie et l'émission de gaz à effets de serre seraient en outre démultipliés par une journée qui commence, de fait, un peu plus tôt en hiver.  Les détracteurs du changement d'heure estiment par ailleurs que le passage à l'heure d'été peut provoquer des pics d'ozone avec une circulation automobile qui commence plus tôt le matin.