Caméras piéton : des appareils vidéo sur  les policiers, à quoi ça sert ?

Caméras piéton : des appareils vidéo sur  les policiers, à quoi ça sert ? VIDEO - Des caméras installées sur la poitrine des policiers, voilà qui ressemble à une idée choc. A quoi peuvent-elles bien servir ? Entraveraient-elles les travail des forces de l'ordre ?

Des petites caméras portatives de type go-pro, installées sur la poitrine des agents de police, et visibles par tout un chacun : voilà sans doute la mesure la plus surprenante qu'a annoncée le gouvernement ce lundi 26 octobre aux Mureaux. Le Premier ministre a promis une série de mesures inédites en faveur de la mixité sociale et de la sécurité. L'idée est somme toute assez simple : équiper un nombre important de policiers, 4500 selon Le Parisien, de petits appareils d'enregistrement vidéo de quelques centimètres, disposés autour du cou des agents. Le dispositif est testé depuis 2 ans dans quelques communes de France. Son extension aurait été décidée après consultations au ministère de l'Intérieur, convaincu de son utilité. 

"Des policiers munis de caméras : ce dispositif fait ses preuves et pourrait être étendu"

L'utilisation des caméras piéton serait en effet un moyen de lutter contre "les délits de faciès", d'autant que François Hollande s'était engagé durant sa campagne à agir en ce sens. Il souhaitait alors que les policiers remettent un récépissé lors des interventions, pour éviter les contrôles multiples. En 2012, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, avait fait savoir que l'idée était trop contraignante. La caméra-piéton pourrait donc mettre tout le monde d'accord : il sera facile pour les personnes interpellées de demander à ce que l'enregistrement soit visionné en cas de contestation. "Cela a un avantage évident : cela permet de les disculper si jamais il y a des allégations mensongères qui sont faites au sujet de cette interpellation" explique à LCI (voir ci-dessus) le chargé de communication de l'unité SGP Police. 

L'agent de police serait par ailleurs plus enclin à contrôler ses réactions. L'outil est en effet présenté comme un moyen de lutter contre les bavures, la police se sachant filmée. Les fonctionnaires de police ont eux-aussi intérêt à porter ces appareils, puisqu'ils disposeront d'images sur les faits contestés. Reste à savoir quelles règles de droit seront fixés pour protéger les agents et les citoyens. Au Parisien, le secrétaire général du syndicat Unsa-Police réclame déjà un "cadre juridique" concernant l'utilisation des images et les conditions de leurs stockage.