Wolinski : la faute d'orthographe sur la plaque d'hommage a suscité la colère de son épouse Maryse Wolinski
[Mis à jour mardi 5 janvier à 23h39] Le nom du dessinateur Georges Wolinski est apparu écorché sur la plaque commémorative inaugurée mardi matin à Paris par Anne Hidalgo et François Hollande. A peine dévoilée, la plaque a rapidement été cachée. Et pour cause, Wolinski y était orthographié avec un "y" à la place du dernier "i". L'erreur a été repérée après l'hommage solennel et la pose effectuée rue Nicolas Appert à Paris. La découverte de la coquille est si embarrassante que la mairie de Paris a jugé préférable de cacher la plaque d'un voile noir, en attentant son remplacement en catimini. Sur les réseaux sociaux, très moqueurs, on se demande comment une telle erreur a pu être commise. A qui la faute ? Pour éviter que le début de polémique ne prenne de l'ampleur, Anne Hidalgo, interrogée par BFMTV, a rapidement renvoyé la responsabilité à l'entreprise de gravure, qui a transformé le "i" demandé en "y".
La plaque a été déposée ce matin en présence de l'épouse de Georges Wolinski, qui a vu de ses yeux l'erreur orthographique. Et la faute n'est pas passée inaperçue. Maryse Wolinski a fait part de sa fureur au micro de RTL. "Je vais de stupeur en stupeur et ma colère n'a fait que redoubler quand j'ai vu le 'y'. J'ai regardé le nom de mon mari. Je l'ai dit immédiatement à Anne Hidalgo, qui m'a dit que ça allait être changé. Ensuite, plusieurs personnes de son cabinet sont venues m'expliquer que c'était le marbrier qui s'était trompé". La femme du dessinateur de Charlie Hebdo raconte que son époux "n'aimait pas que l'on mette un 'y' dans son nom. Je ne peux guère faire de l'humour là-dessus parce que ma colère est trop grande. Ce matin, je peux vous dire que j'étais furieuse".
L'incident n'est pas passé inaperçu malgré la solennité de l'hommage rendu de manière officielle par l'Etat "à la mémoire des victimes de l'attentat terroriste contre la liberté d'expression perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo le 7 janvier" - appellation officielle de la plaque. Le nom de toutes les personnes tuées dans les locaux du journal a été inscrit : Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Tignous et Georges Wolinski.
VIDEO. Le 5 janvier, début d'une semaine intense en commémorations
Wolinski n'est pas le premier à voir son nom écorché
Ce n'est pas la première fois que le nom d'une personnalité est écorché sur une plaque commémorative. Francetv Info a ainsi pris le temps de compiler les différentes coquilles recensées dans différents médias. Visiblement, Tourcoing est championne des noms écorchés. Ainsi, la résidence Pierre Ronsard s'appelle la résidence Pierre Ronsart, à l'occasion d'un panneau. Ailleurs, c'est un panneau du centre-ville qui donne la direction de l'esplanade François Mitterand avec un seul "r". À Reims, même erreur. Lors de l'inauguration d'une plaque du centre-ville en l'honneur de l'ancien président, c'est l'esplanade François Mitterand et non Mitterrand qui est annoncée. En juillet 2014, alors que la commune de Ferney-Voltaire, dans l'Ain, rend hommage au philosophe du même nom, six plaques sont inaugurées. Au pied du château Voltaire. En tout, elles comptent cinq fautes d'orthographe ou de syntaxe, et une inexactitude, détaille Le Figaro. Francetv Info détaille : "le mot 'abstinence' devient ainsi 'abstinance', alors que 'frères' se retrouve écrit avec un accent aigu. En perdant un mot, une phrase change complètement de sens. Alors que Voltaire écrivait, en 1761, 'rien ne se fait sans un peu d'enthousiasme', la plaque de Ferney-Voltaire annonce 'rien ne se fait sans peu d'enthousiasme'. Pire encore : une des phrases attribuées au philosophe des Lumières a, en réalité, été écrite par Rabelais".
L'erreur repérée par un journaliste du Petit Journal :
Sur la plaque, Wolinski gravé avec un Y à la fin. Oups... pic.twitter.com/F9Zpr0Yq0i
— Hugo Clément (@hugoclement) 5 Janvier 2016