Viol présumé à Perpignan : qui sont les deux suspects ?
[Mis à jour le 5 janvier 2015 à 15h48] Deux jeunes hommes ont été mis en examen ce mardi après avoir été arrêtés à Perpignan. Une information judiciaire est ouverte contre eux pour "viol en réunion, enregistrement d'images d'un viol en réunion et atteinte à la vie privée". A l'origine de l'enquête, une vidéo mise en ligne sur Facebook et d'autres réseaux sociaux filmée lors d'une soirée arrosée durant laquelle une jeune femme aurait subi des actes sexuels violents alors qu'elle était dans un état léthargique. De source policière, on en sait encore peu sur les deux suspects, âgés de 18 et 22 ans. L'un d'eux réside dans un appartement au sud de Perpignan, là où ils ont été arrêtés et où la victime a été retrouvée en état de choc. Il s'agirait d'une "résidence qui héberge à la fois des étudiants et des cas sociaux dans un contexte parfois difficile", d'après La Dépêche.
Selon les informations de ce journal, l'un des deux jeunes serait originaire de Grigny, dans l'Essonne, d'où la confusion des médias durant les premières heures de l'affaire sur la localisation des faits. Il aurait été reconnu par une jeune fille, habitante de son ancien quartier, qui l'aurait signalé à la police. Mais le garçon, surnommé "777 B", aurait déménagé pour la région de Perpignan depuis novembre dernier. Par ailleurs, si le nom des suspects n'a pas été divulgué, le site d'information L'indépendant croit avoir mis la main sur leurs profils Facebook. Il décrit des jeunes gens posant tels des gangsters, "provoquant par des gestes obscènes" ou "exposant fièrement les liasses de billets". D'après le média, l'un deux aurait même publié en décembre "une photo de lui en train de violenter une jeune fille présentant une forte ressemblance avec celle de la vidéo". Des éléments à prendre toutefois avec des pincettes à cette étape de l'enquête. L'indépendant ajoute que l'un des suspects est connu des services de police pour des faits d'autre nature.
On en sait également un peu plus sur les relations qui unissent les trois protagonistes. La jeune femme connaîtrait en effet ses deux agresseurs présumés. L'avocate de l'un des garçons mis en examen, Me Françoise Nogues, a affirmé mardi que "la victime est la petite amie de (son) client depuis 5 ans". La jeune femme, âgée de 18 ans, a d'ailleurs refusé "pour le moment" de porter plainte, a indiqué le procureur afin de "ne pas faire de tort à (son) ami", aurait-elle dit aux enquêteurs. Il s'agit maintenant de déterminer si les actes sexuels ont été consentis ou forcés.
Photo d'illustration : Ogressie/Fotolia