Corrida : procès tendu entre pro et anti, une femme frappée à terre

Corrida : procès tendu entre pro et anti, une femme frappée à terre CORRIDA - 18 hommes comparaissent pour violence en réunion devant le tribunal correctionnel de Nîmes. En octobre 2011, ils s'en étaient pris à des militants anti-corrida qui s'étaient réunis dans une arène à Rodilhan, dans le Gard.

Le débat est toujours aussi vif et les désaccords toujours aussi profonds entre les pro et les anti-corrida. Ce jeudi et vendredi, beaucoup d'entre eux, des deux camps opposés, se retrouvent à Nîmes devant le tribunal correctionnel. Le procès est attendu depuis des mois : sont jugées 18 personnes accusées de violence en réunion pour des faits survenus le 8 octobre 2011 à Rodilhan, tout près de Nîmes, dans le Gard. Ce jour-là, une corrida est organisée pour des apprentis toreros, devant montrer leurs talents et ce qu'ils savent faire épée à la main. Sauf que rien ne se passe comme prévu.

Des miltants anti-corrida descendent avant le spectacle dans l'arène et forment une chaîne humaine assis en cercle. Réaction de plusieurs pro-corrida manifestement hors d'eux : outre les insultes copieuses, des jets d'eau, des coups de poings et de pieds, des bousculades virulentes, des vêtements arrachés, d'hommes et de femmes, etc. Sur Youtube, une vidéo déjà vue plus de 220 000 fois montre clairement les violences subies par les militants.

"Corrida: un procès sous haute tension débute jeudi à Nîmes"

La manifestation, qui s'est également propagée hors des murs de l'arène, était ce jour-là interdite puisque ni déclarée ni autorisée. Lors du procès sera également jugé le président du Comité radicalement anticorrida (le Crac), Jean-Pierre Garrigues. Depuis ces événements, la petite ville de Rodilhan est devenue le symbole des crispations pro et anti-corrida. Chaque année, l'organisation des corridas suscite des mobilisations des deux camps et nécessitent l'intervention des forces de l'ordre. Lors du procès, les 18 hommes accusés de violence en réunion comptent bien invoquer le fait qu'ils n'ont fait que réagir à l'orchestration de la mobilisation et à l'infraction initiale des militants de défense de la cause animale.