Avalanche aux Deux-Alpes (Isère) : le professeur était sous antidépresseurs

Trois personnes ont trouvé la mort lors d'une avalanche dans les Deux-Alpes, en Isère, mercredi. Alors que l'enquête est en cours, une source révèle à l'AFP que le professeur qui encadrait les lycéens venus de Lyon était récemment sorti d'un séjour en hôpital psychiatrique.

[Mis à jour le 15 janvier 2016 à 14h13] Trois personnes ont trouvé la mort mercredi lors de ce dramatique accident. Deux lycéens de l'établissement Saint-Exupéry de Lyon et un touriste ukrainien ont été tués par une avalanche sur une piste des Deux-Alpes, en Isère. Le professeur qui encadrait le groupe de dix jeunes, hospitalisé au CHU de Grenoble, a été mis jeudi en examen pour "homicides involontaires". Une source proche de l'enquête a confié à l'AFP qu'il avait récemment fait un séjour en hôpital psychiatrique dont il serait sorti en novembre. Elle a ajouté qu'il suivait toujours un lourd traitement comprenant des antidépresseurs. Le procureur de la République de Grenoble a tenu a rappeler que le professeur bénéficiait évidemment de la présomption d'innocence et qu'il n'était "pas question de l'accabler".

La piste noire sur laquelle s'étaient engagés les lycéens mercredi, la piste de Bellecombe, était fermée aux skieurs mais aurait été empruntée par plusieurs personnes, selon les premiers témoignages. Le procureur de la République de Grenoble a indiqué que les jeunes ont "enjambé le filet de sécurité" pour accéder à la piste et s'y sont donc rendus "en toute connaissance de cause". Le groupe, accompagné du professeur, était constitué des dix élèves de la classe ayant le meilleur niveau de ski. D'après la source de l'AFP, certains lycéens ainsi que le même encadrant avait descendu la piste noire fermée la veille du drame.

Plusieurs médias rapportent que la classe de lyonnais aurait été divisée en trois groupes ce mercredi. Les dix élèves en question seraient donc partis avec le professeur sur la piste noire quand des camarades moins aguerris se seraient attaqués à des pistes plus faciles avec un autre enseignant. Enfin, le professeur référent serait resté à l'hôtel avec un élève blessé. Certains jeunes auraient exprimé dès le matin leur souhait d'emprunter la piste de Bellecombe mais cet encadrant organisateur aurait expressement refusé qu'ils s'y rendent.

Crédit photo : Olivier Braquet/Galerie photo Linternaute.com