Viols à Paris : qui sont les agresseurs ?

La Rédaction

Viols à Paris : qui sont les agresseurs ? Une étude du Parisien-Aujourd'hui en France s'est intéressée au profil type d'un violeur à Paris qui met à mal certaines idées reçues sur les agresseurs.

[Mis à jour le 22 janvier 2016, 23h30] Les chercheurs ont disséqué toutes les caractéristiques des viols commis à Paris entre 2013 et 2014 à partir d'un échantillon de 688 viols (598 sur majeurs et 90 sur mineurs). En exploitant ces données Le Parisien-Aujourd'hui en France dresse le profil des agresseurs. Premier enseignement de cette étude : les 322 agresseurs sont exclusivement des hommes. D'après les chiffres publiés, l'âge moyen d'un agresseur est de 34 ans. D'après le quotidien, 59 % des personnes mises en cause ont en fait moins de 34 ans, dont une très faible proportion de mineurs : 3,4 %.

L'étude révèle également que la plupart des victimes de viol connaissent leur agresseur, c'est le cas pour 49 % d'entre elles. Il s'agit en majorité (65 %) de connaissances mais la part de la famille est également élevée puisqu'elle représente 22 % des cas. Dans près de trois quarts des agressions sexuelles (74 %), les viols commis à Paris en 2013 et 2014 l'ont ainsi été dans des espaces privés, à commencer par les lieux d'habitation (57 %). À l'inverse, 12 % des viols ont été commis sur la voie publique.

Selon les chercheurs, un peu plus de la moitié des agresseurs sont de nationalité étrangère (52 %). 48 % d'entre eux seraient par ailleurs déjà connus des services de police, dont un sur cinq "pour des faits d'infraction sexuelle". L'étude rapporte que 44 % sont des hommes sans emploi contre 47 % d'actifs occupés. Le violeur-type est donc un homme, plutôt jeune, avec une surreprésentation d'étrangers, de sans-emploi et de personnes connues des services de police. Environ 84 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont violées ou victimes de tentatives de viol chaque année en France, seules 10 % d'entre elles portent plainte.

VIDEO. Agression sexuelle : le témoignage qui indigne la Toile

"Agression sexuelle : le témoignage qui indigne la Toile"