Tampons et serviettes hygiéniques : ils pourraient être toxiques selon 60 Millions de consommateurs

Tampons et serviettes hygiéniques : ils pourraient être toxiques selon 60 Millions de consommateurs Une enquête de 60 Millions de consommateurs révèle que les tampons et serviettes hygiéniques contiennent des résidus de "substances potentiellement toxiques" comme du Roundup...

[Mis à jour le 23 février 2016 à 15h17] Aucune marque ne semble être 100% sûre. Tampax, Nett, Always, O.B, Organyc… D'après l'enquête de 60 Millions de consommateurs, sur onze références différentes, cinq des tampons et serviettes hygiéniques de ces enseignes contiennent des "résidus de substances potentiellement toxiques". De quoi se poser des questions sur les produits que nous utilisons au quotidien. Plusieurs types de molécules indésirables ont été mis au jour par le magazine qui publie l'ensemble de ses données et conclusions dans son numéro de mars (ainsi que la liste des produits testés et leur composition sur son site).

"Des résidus "potentiellement toxiques" dans les tampons et protections féminines ?"

Ainsi, des traces de dioxines, des polluants industriels, ont été retrouvés dans des produits commercialisés par Nett ou O.B. Dans ceux de la marque Tampax, ce sont des dérivés halogénés, des sous-produits liés aux traitements des matières premières comme l'explique le magazine, qui ont été détectés. Encore plus étonnant, les analyses ont révélé que de l'insecticide se trouvait dans une référence de serviette hygiénique Always. Et du glyphosate, la substance active de l'herbicide Roundup dans des protège-slips Organyc, présenté pourtant comme "100% coton bio".

Le magazine affirme toutefois que les niveaux enregistrés pour ces substances toxiques sont très faibles. Mais qu'il ne faut pas sous-estimer le risque tant "les données scientifiques manquent". 60 Millions de consommateurs s'adresse alors aux autorités pour demander une "réglementation spécifique" afin d'"obliger les fabricants à réaliser des contrôles pour garantir l'absence de résidus potentiellement toxiques". La ministre de la Santé, Marisol Touraine, n'a pas encore réagi à ce qui pourrait être un nouveau scandale.

La dangerosité des tampons avait déjà été médiatisée l'an dernier suite à l'amputation d'une jeune mannequin aux Etats-Unis. Lauren Wasser avait été infectée par une bactérie apparentée au staphylocoque doré qui s'était rependue dans son sang suite au port trop fréquent de tampons. Elle avait alors été victime d'un syndrome du choc toxique (SCT) et même d'un début de crise cardiaque. La bactérie s'étant étendue à sa jambe, les médecins ont été forcés de l'amputer. Trois ans après avoir échappé à la mort, la jeune mannequin avait souhaité médiatiser cette affaire afin de sensibiliser les autres femmes.