Diabète de type 1 : un pancréas artificiel à l'étude
[Mis à jour le jeudi 10 mars 2016 à 23h00] Le premier pancréas artificiel sera peut-être bientôt une réalité. C'est à la France que l'on doit cette innovation et, plus précisément, à la start-up Diabeloop. Ce projet est développé en partenariat entre le Centre d'études et de recherches pour l'intensification du traitement du diabète (CERITD) et le CEA Leti. Comme le rappelle la start-up, le diabète de type 1 est une maladie auto-immune chronique. Chez les personnes malades, le pancréas n'est plus capable de sécréter d'insuline. Cette hormone est pourtant fondamentale puisqu'elle permet au corps de réguler son taux de glucose dans le sang. Pour gérer au mieux ce taux de sucre dans le sang, les diabétiques de type 1 doivent donc s'injecter de l'insuline.
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Mais cette découverte pourrait signifier la fin des injections et de la pompe à insuline. La solution apportée par Diabeloop : un pancréas artificiel. Comment ça fonctionne ? "Un capteur de glycémie en continu (Dexcom), une pompe-patch miniature (Cellnovo), et entre les deux, reliés en bluetooth, un smartphone doté d'un algorithme personnalisé pour déterminer les besoins en insuline", décrit le Quotidien du médecin sur son site internet. Ainsi, la dose d'insuline à délivrer est calculée grâce à différents paramètres avant d'être administrée directement par la pompe. En France, le diabète de type 1 affecte 200 000 personnes. De nombreux cas se manifestent avant l'âge de 20 ans.
Du côté du prix, Eric Hunerker, cofondateur et DG de Diabeloop a précisé à BFM que cette solution "devrait coûter environ 9500 euros dont 8600 qui pourraient être remboursés à partir de 2018 par la Sécurité sociale à l'issue d'un grand test pour prouver son efficacité". Actuellement, dix CHU français testent ce pancréas artificiel. En vue d'obtenir le marquage CE, des essais dans des conditions réelles viennent de débuter. Ce produit pourrait être commercialisé en Europe d'ici la fin de l'année 2017.