Sidaction : trois faits encourageants pour la lutte contre le Sida
[Mis à jour le 31 mars 2016 à 23h49] La très médiatique campagne annuelle de Sidaction, seule association française de lutte contre le sida à financer la recherche, commence vendredi 1er avril. Elle se tiendra durant tous le weekend. L'occasion de faire un don, mais également de revenir sur les dernières avancées encourageantes dans la lutte contre le VIH. Un vaccin testé à Marseille, un anneau vaginal antiviral ou encore un drone à la rescousse des enfants atteints par le virus, Linternaute.com fait le point.
Bientôt un vaccin contre le sida ? Il semblerait que des chercheurs marseillais soient sur le coup. L'information remonte à la mi-mars. Sur neuf des 46 patients volontaires, le vaccin mis au point aurait permis la neutralisation du virus. "En l'espace d'un an, nous sommes arrivés sur neuf patients à avoir un taux de cellules infectées indétectables", confiait dernièrement le professeur Erwann Loret, chercheur au CNRS, à France Info. Sous trithérapie, il aurait fallu près de 70 ans pour parvenir à un résultat similaire. Néanmoins, il est encore trop tôt pour parler de "guérison". La suite, dans six mois/un an...
Un anneau vaginal antiviral, c'est la seconde avancée. Ce dispositif libérerait de manière continue un gel microbicide. Il s'agirait d'un antirétroviral nommé Dapivirine. L'anneau en question permettrait de réduire de 31% les risques d'infection. Lors d'un test entre 2012 et 2015, il se serait avéré encore plus efficace chez les femmes de 25 ans et plus. On parle d'un risque d'infection réduit de 61%. La raison ? Les femmes âgées seraient surtout plus assidues que les jeunes en ce qui concerne le port de l'anneau. Cette sorte de bague de 6,35 centimètres de diamètre en silicone coûterait cinq dollars. Elle représente une avancée remarquable en terme de prévention.
Enfin, troisième et dernière avancée : l'utilisation de drones en Afrique pour accélérer le diagnostic des nouveaux-nés dont les mères sont séropositives. L'Unicef et le gouvernement malawite testent actuellement la mise en place d'un système qui permettrait aux prélèvements de sang d'être transmis plus rapidement des centres de santé où viennent au monde les enfants, aux laboratoires susceptibles de diagnostiquer le VIH. Car plus le diagnostic est rapide, plus vite des soins sont mis en place et mieux sera l'avenir de l'enfant. En Afrique, les routes ne sont pas très bonnes. Une dizaine de jours est parfois nécessaire pour que le prélèvement parvienne au laboratoire.
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