Frank Berton : avant Salah Abdeslam, l'avocat a déjà défendu un terroriste

Frank Berton : avant Salah Abdeslam, l'avocat a déjà défendu un terroriste L'avocat pénaliste Frank Berton a été choisi par Salah Abdeslam pour le défendre en France. Il forme ainsi une équipe avec Sven Mary qui occupe déjà ce rôle en Belgique.

[Mis à jour le 27 avril 2016 à 10h41] Salah Abdeslam a quitté la Belgique dans la nuit de mardi à mercredi pour être transféré en France afin de répondre de ses actes. Il est d'abord mis en examen dans l'enquête sur les attentats de Paris pour "meurtres terroristes et participation aux activités d'un groupe terroriste". Mais également pour "tentative comme auteur ou coauteur" concernant la fusillade du 15 mars à Forest. En Belgique, c'est Sven Mary qu'il a choisi pour le défendre. En France, c'est l'avocat pénaliste Frank Berton qui a accepté cette mission, rapporte Le Monde.

"Attentats de Paris : Frank Berton, avocat français de Salah Abdeslam"

Frank Berton est déjà un personnage médiatique et connu pour son implication dans plusieurs grandes affaires : celle de Florence Cassez, les affaires d'Outreau ou l'affaire Cottrez. Concernant les faits de terrorisme, ce n'est pas la première fois que l'avocat y est confronté. Il a en effet assuré la défense de l'un des islamistes condamnés pour les attentats de 1995 à Paris, comme le rappelait Libération. Smaïn Aït Ali Belkacem était notamment accusé d'avoir fait exploser une bombe dans le RER C entre les stations Musée-d'Orsay et Saint-Michel, faisant trente blessés. Frank Berton a été son avocat jusqu'à ce que l'homme revienne sur ses aveux. Il a finalement été condamné à la prison à perpétuité.

De quel peine Salah Abdeslam écopera-t-il ? Frank Berton a assuré que le terroriste présumé "avait des choses à dire". "Il est important qu'il raconte sa radicalisation. Il est important aussi d'expliquer ce qui s'est passé le jour de ce drame s'étant déroulé à Pairs... J'ai rencontré quelqu'un qui avait de dire des choses", a affirmé l'avocat à BFMTV. Pour Maître Berton, il s'agit avant tout de rendre possible un procès équitable et que "s'il devait être condamné, (que ce soit) pour les choses qu'il a faites et pas celles qu'il n'a pas faites".