L214 : une nouvelle vidéo pour dénoncer la cruauté à l'abattoir
[Mis à jour le 29 juin 2016 à 15h55] L'association L214 continue son combat pour mettre fin à la maltraitance animale dans les abattoirs français. Une nouvelle vidéo montre une fois de plus les conditions déplorables dans lesquelles sont tués les animaux. Elle concerne cette fois l'abattoir de Pézenas, dans l'Hérault, et celui du Mercantour à Puget-Théniers, dans les Alpes-Maritimes. L'association L214 a affirmé qu'elle allait porter plainte contre ces établissements pour maltraitance et actes de cruauté envers les animaux. Attention, la vidéo ci-dessous peut être choquante (à voir en entier sur Youtube).
Pour révéler "la cruauté des hommes" et commenter les images, l'association a cette fois choisi l'humoriste Rémi Gaillard. Sur la vidéo, on peut voir des moutons encore vivants et suspendus pour être saignés, des chevaux dont l'étourdissement est raté, des animaux qui se débattent devant une mort certaine. L214 précise que la vidéo a été tournée entre novembre 2015 et mai 2016. Pourtant, le député de l'Hérault Elie Aboud (LR) n'avait relevé "aucun dysfonctionnement" lors de passage à l'abattoir de Pézenas le 17 mai dernier, dans le cadre de la Commission d'enquête parlementaire. A l'abattoir du Mercantour, les images ont été tournées après les audits réalisés en avril 2016 à la demande du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
L'abattage rituel halal pointé du doigt
L214 cible entre autres dans sa vidéo les méthodes utilisées pour l'abattage rituel halal dans les deux établissements, autant celui de Pézenas que celui du Mercantour. Dans ce dernier, c'est "retour au Moyen-Âge" pour l'association. "Les employés se servent d'une corde pour maintenir la tête des animaux dans la position renversée", commente Rémi Gaillard. Comme pour la filière générale, les bêtes sont suspendus encore vivantes dans les deux abattoirs. La question de l'abattage rituel halal avait déjà été posée en octobre 2015 après la diffusion d'une vidéo de L214 tournée dans l'abattoir d'Alès, dans le Gard. L'abattage rituel représentait 50 % de son activité.
EN VIDEO - L214 épinglait un élevage de poules pondeuses dans l'Ain dans une précédente vidéo :