Coup d'Etat militaire en Turquie : les Français confinés chez eux

Coup d'Etat militaire en Turquie : les Français confinés chez eux L'armée annonce avoir renversé le gouvernement et pris le pouvoir. Une situation qui risque d'avoir un impact sur les milliers de Français vivant sur place et sur ceux visitant le pays chaque année.

[Mis à jour le 15 juillet 2016 à 23h45] Le coup d'Etat militaire qui a en ce moment lieu en Turquie va-t-il avoir des répercussions sur nos compatriotes ? Environ 10 000 Français résident en Turquie et près d'un million de nos ressortissants voyagent vers ce pays chaque année. Même si les nombreux attentats des dernières années avaient nettement fait baisser le nombre de touristes internationaux, la Turquie reste une destination prisée par des millions de personnes. Le Quai d'Orsay a immédiatement demandé à tous les Français présents dans le pays de rester chez eux.

Le Premier ministre Binali Yildirim a annoncé peu après 22 heures vendredi 15 juillet qu'une tentative "illégale" de coup de force de l'armée avait lieu actuellement dans le pays. Peu de temps après cette annonce, des informations faisaient état de la prise de contrôle par l'armée de nombreux bâtiments stratégiques dans les principales villes du pays. A Ankara, des coups de feu ont retenti alors que des hélicoptères et des avions militaires survolaient la ville. A Istanbul, des chars étaient visibles dans les rues et aux abords de certains sites stratégiques comme l'aéroport Atatürk, dont tous les vols ont été annulés. Les ponts enjambant le Bosphore et reliant la rive asiatique à la rive européenne de la ville ont été fermés à la circulation.

Un peu avant 23 heures, les putschistes annonçaient avoir pris le contrôle du pays et détenir otage le chef d'état-major des armées, le général Hulusi Akar. Ils affirment vouloir "réinstaller l'ordre constitutionnel, la démocratie, les droits de l'Homme et les libertés, assurer que la loi règne à nouveau dans le pays" et ajoutent que "tous les accords internationaux et les engagements seront maintenus. Nous promettons que nos bonnes relations avec tous les pays du monde vont continuer".

La situation reste encore confuse autour de nombreux sites comme le Palais présidentiel ou le ministère de l'Intérieur, où des coups de feu ont été entendus. La première chaîne de télévision nationale est, elle, déjà sous contrôle militaire. Le président Recep Tayyip Erdogan ne se trouvait dans la capitale au moment des événements mais a dénoncé un soulèvement "d'une minorité" au sein de l'armée et a appelé les citoyens "à se rassembler dans les rues, les parcs, les aéroports".