FLNC et islamisme : les radicaux nationalistes prêts à reprendre les armes

FLNC et islamisme : les radicaux nationalistes prêts à reprendre les armes "Votre philosophie moyenâgeuse ne nous effraie pas", écrit le FLNC dit "du 22 octobre", dans une lettre transmise à Corse Matin. Le message est adressé aux "islamistes radicaux de Corse".

[Mis à jour le 28 juillet 2016 à 10h15] Le groupuscule clandestin nationaliste corse du FLNC du 22 octobre tient à le faire savoir publiquement : la menace que constitue Daesh pourrait bien amener à des représailles. C'est en substance le coeur du message adressée par lettre au journal Corse Matin. "Sachez que toute attaque contre notre peuple connaîtrait de notre part une réponse déterminée sans aucun état d'âme. [...] Votre philosophie moyenâgeuse ne nous effraie pas", peut-on lire. Le FLNC du 22 octobre, qui avait annoncé sa démilitarisation en mai dernier, cible "la volonté des salafistes", qui "est clairement de mettre en place chez nous la politique de Daech".

"Nous nous y sommes préparés", expliquent les membres du mouvement, qui lancent un appel aux "musulmans de Corse" :  "Si l'État islamique revendiquait des actions sur notre sol, nous ne pourrons vaincre qu'ensemble". Et de demander expressément aux croyants de signaler "les dérives chez des jeunes désœuvrés tentés par la radicalisation" et de ne pas "afficher de signes religieux ostentatoires". Plus loin, le FLNC dénonce "les idéologies fascisantes qui alimentent les esprits fragiles et les réseaux sociaux".

Un message à l'Etat français

Le FLNC du 22 octobre interpelle également les pouvoirs publics, en indiquant que leur organisation a permis "au mois de juin, de déjouer un attentat sur (le) territoire dans un lieu fréquenté par le public". "Si un drame devait se produire chez nous", l'Etat aurait "une part importante de responsabilité car il connaît les salafistes en Corse", peut-on également lire. Le FLNC révèle par ailleurs que "l'un des imams de Corse est un indicateur de police".

Plus largement, les nationalistes clandestins corses adresse un message au chef de l'Etat sur la politique internationale conduite depuis des annés : "Il faudra que la France cesse sa propension à intervenir militairement et à vouloir donner des leçons de démocratie à la terre entière, si elle veut éviter que les conflits qu'elle sème à travers le monde ne reviennent comme un boomerang sur son sol".

Vignette - SIPA / SANCHEZ OLIVIER