Le dernier dalaï-lama ?

Des moines bouddhistes fidèles du dalaï-lama à Dharamsala, terre d'accueil du 14e dalaï-lama. © PACIFIC PRESS / SIPA
En 2014, trois ans après s'être retiré de la vie politique, Tenzin Gyatso annonçait dans un entretien à Welt am Sonntag qu'il se pourrait bien qu'il soit le dernier dalaï-lama. De quoi émouvoir toute la communauté de la province autonome du Tibet et sa diaspora. Après avoir renoncé au pouvoir politique en faisant élire pour le remplacer un premier ministre par les Tibétains en exil, en 2011, l'icône de la non-violence et de la liberté allait aussi mettre fin à sa lignée spirituelle ?

Mais la déclaration de l'ex-chef du gouvernement tibétain en exil, qu'il a lui-même créé en 1959, semble être avant tout stratégique. Prétendre qu'il ne se réincarnera potentiellement pas revient à décrédibiliser par avance l'éventuel choix d'un XVe dalaï-lama par la Chine à la mort de Tenzin Gyatzo. Le 14e dalaï-lama tente un pied de nez à Pékin. Il se dit que les Chinois n'oseront peut-être pas, après ses déclarations, nommer eux-mêmes le prochain chef spirituel tibétain... Qu'il n'y aura alors pas de chef du tout côté chinois + une poursuite du développement démocratique côté tibétain (cf le premier ministre). Et que le chemin vers la liberté des Tibétains passe peut-être par là.
En 2014, trois ans après s'être retiré de la vie politique, Tenzin Gyatso annonçait dans un entretien à Welt am Sonntag qu'il se pourrait bien qu'il soit le dernier dalaï-lama. De quoi émouvoir toute la communauté de la province autonome du Tibet et sa diaspora. Après avoir renoncé au pouvoir politique en faisant élire pour le remplacer un premier ministre par les Tibétains en exil, en 2011, l'icône de la non-violence et de la liberté allait aussi mettre fin à sa lignée spirituelle ? Mais la déclaration de l'ex-chef du gouvernement tibétain en exil, qu'il a lui-même créé en 1959, semble être avant tout stratégique. Prétendre qu'il ne se réincarnera potentiellement pas revient à décrédibiliser par avance l'éventuel choix d'un XVe dalaï-lama par la Chine à la mort de Tenzin Gyatzo. Le 14e dalaï-lama tente un pied de nez à Pékin. Il se dit que les Chinois n'oseront peut-être pas, après ses déclarations, nommer eux-mêmes le prochain chef spirituel tibétain... Qu'il n'y aura alors pas de chef du tout côté chinois + une poursuite du développement démocratique côté tibétain (cf le premier ministre). Et que le chemin vers la liberté des Tibétains passe peut-être par là.
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