Bois de Boulogne : voitures brûlées, arrestations... Ce que l'on sait

Bois de Boulogne : voitures brûlées, arrestations... Ce que l'on sait BOIS DE BOULOGNE - Des incidents ont éclaté ce jeudi au Bois de Boulogne, en marge d'un congrès de DRH de grandes sociétés françaises. Des voitures ont été brûlées et une quarantaine de personnes ont été interpellées.

[Mis à jour le 12 octobre à 14h31] Quarante et une personnes ont été interpellées ce jeudi au bois de Boulogne lors d'un "rassemblement non déclaré" d'extrême gauche organisé par un collectif opposé aux ordonnances réformant le droit du travail, en marge d'un congrès de DRH de grandes sociétés françaises, a annoncé la préfecture de police. La préfecture justifie ces interpellations par des "jets de projectiles sur agents de la force publique, port d'arme prohibé, et participation à un attroupement en étant porteur d'une arme". Sept voitures ont été brûlées par un total de 80 personnes issues de "la mouvance contestataire", dont une trentaine cagoulées.

Ce jeudi 12 octobre Muriel Pénicaud était attendue au Pré Catelan, restaurant trois étoiles du Bois de Boulogne (Paris XVIe) pour rencontrer les DRH, relaye le site de Politis. Une réunion qui aurait pour origine les ordonnances initiées par la ministre du travail dans le cadre de la réforme du Code du travail, qui offrent une plus grande flexibilité aux DRH. Ces mesures sont considérées comme étant en défaveur des salariés par un mouvement appelé "chasse aux DRH", initié par plusieurs militants de syndicats, d'intellectuels et d'acteurs du "cortège de tête". Cette association, créée en 2016 et née de la volonté d'être en première ligne des rassemblements de contestations sociales en tout genre, rassemble étudiants, chômeurs et salariés qui ne sont pas forcément syndiqués. Une chroniqueuse de Mediapart indique ce jeudi en fin de matinée que Muriel Pénicaud aurait annulé sa venue au restaurant étoilé pour la rencontre avec les DRH.

Dans une tribune intitulée "Pénicaud au Pré Catelan, le bois de Boulogne aux fainéants !", publiée sur le blog du site Mediapart, les militants à l'origine de cette convergence s'indignent. "Est-il raisonnable de laisser les DRH d'Engie, Bouygues, Michelin, Société Générale, Carrefour, Air France, Canal +, Mac Donald, La Française des Jeux, La Poste, Renault, Orange, Carrefour, etc., méditer tranquillement les prochains coups qu'ils entendent nous porter, quand on sait que c'est en nombre de suicides, de "burn out", de dépressions, de démissions ou juste de malheur et de misère que se mesure, en règle générale, le succès de leurs stratégies RH innovantes ?" écrivent-ils.