Vincent Crase : qui est le deuxième homme de l'affaire Benalla ?

Vincent Crase : qui est le deuxième homme de l'affaire Benalla ? VINCENT CRASE - Proche d'Alexandre Benalla, Vincent Crase a aussi été placé en garde à vue ce vendredi 20 juillet après la publication de vidéos prises de la manifestation du 1er mai dernier...

[Mis à jour le 20 juillet 2018 à 15h45] Ancien réserviste de la gendarmerie, Vincent Crase est le deuxième homme de l'affaire Benalla.  Si Alexandre Benalla est un proche d'Emmanuel Macron, Vincent Crase est lui aussi un collaborateur de l'Elysée. Sur la vidéo montrant Alexandre Benalla violenter un manifestant sur la place de la Contrescarpe le 1er mai dernier, on peut également voir Vincent Crase. Cet ancien "employé de la République en marche" a lui aussi été placé en garde à vue ce vendredi 20 juillet pour les chefs de "violences en réunion par personne chargée d'une mission de service public" et "usurpation de fonctions", après la publication de deux vidéos montrant son implication dans des faits de violence lors de la manifestation du 1er mai dernier.

C'est en 1996 que Vincent Crase débute sa carrière comme officier de réserve dans l'armée de l'air. En 2008, il décide de se tourner vers la gendarmerie nationale et en 2013, il est promu au rang de chef d'escadron. D'après les informations du Monde, Vincent Crase "a été le supérieur de Benalla avant de devenir son collaborateur dans la campagne présidentielle". De plus, Vincent Crase a également "dirigé le stage de formation" d'Alexandre Benalla en 2009, l'autorisant ainsi à "manier un pistolet automatique MAS G1 S". Proche d'Alexandre Benalla, le deuxième collaborateur d'Emmanuel Macron s'est reconverti dans la sécurité privée et fonde avec lui la Fédération française de la sécurité privée en avril 2016, qui n'a selon Vincent Crase, "jamais eu d'activités ". Les deux hommes auraient, selon des informations du Monde, commandé deux pistolets lanceurs de balles en caoutchouc ainsi qu'un Flash-Ball dans le but d'équiper les services de sécurité du parti La République en Marche pendant les élections présidentielles. Une commande qui a été refusée par la direction du parti.

Si Vincent Crase avait déjà été écarté par l'Elysée pour des faits de violence similaires, sa présence sur les lieux de la manifestation le 1er mai a fait suite à l'attribution d'une autorisation demandée afin "d'observer les opérations de maintien de l'ordre". Le porte-parole de la présidence de la République, Bruno-Roger Petit a par ailleurs fait savoir que Vincent Crase avait déjà reçu "une sanction de 15 jours avec suspension de salaire" avant la "fin de la collaboration entre lui et la présidence de la République", alors que celui-ci était "très ponctuellement mobilisé, comme d'autres réservistes, par le commandement militaire de la présidence".  Pourtant, c'est vêtu de son uniforme et de ses galons d'officier de gendarmerie que Vincent Crase est apparu, lors du défilé du 14 juillet dernier sur les Champs-Elysées, au côté du chef de l'Etat dans la tribune officielle.