Grève du 23 mars : des blocages partout, les secteurs touchés

Grève du 23 mars : des blocages partout, les secteurs touchés GREVE 23 MARS. Un nouveau mouvement de grève a touché la France jeudi 23 mars 2023. De nombreux secteurs ont répondu à l'appel mais la mobilisation fut diverse.

Après l'interview d'Emmanuel Macron, la tension n'est pas redescendue en France. Pire, le président de la République semble, à travers ses propos, avoir galvanisé un peu plus les opposants à la réforme des retraites. Jeudi 23 mars 2023, au lendemain de l'intervention du chef de l'Etat, une nouvelle journée de grève -prévue avant l'apparition télévisée du Président- a mis une partie de la France au ralenti. Comme régulièrement lors de ces journées de contestation, le fonctionnement de plusieurs secteurs a été perturbé, à l'image des établissements scolaires, des transports ou encore du carburant. "Le gouvernement comptait sur l'essoufflement du mouvement après le 49.3 et l'intervention du président de la République et tout nous montre qu'on est dans un jour de forte mobilisation", s'est satisfait Philippe Martinez, leader de la CGT, au cours de la journée.

Pagaille à la RATP et la SNCF

Les plus fortes perturbations ont eu lieu dans les transports, principalement à Paris où le métro n'a que peu circulé aux heures de pointes, tout comme le RER et le Transilien dont la fréquence de passage des rames a été drastiquement réduite. Du côté de la SNCF, seul 1 TGV sur 2 et 1 TGV sur 3 ont circulé, tandis que les Intercités ont été à l'arrêt (excepté sur la ligne Paris-Clermont et Paris-Brive). La SNCF a annoncé 25% de grévistes au sein de l'entreprise.

Au-delà de ces suppressions conséquences de trains, certains du peu qui circulaient n'ont même pas pu partir ou arriver à l'heure, à Marseille et Paris, en raison de l'envahissement des voies par des manifestants à la gare de Saint-Charles et à la gare de Lyon. Une opération coup de poing d'environ une heure avant que les contestataires ne quittent les lieux pour prendre la direction des cortèges de manifestation.

Ailleurs, les transports en commun ont été perturbés de manière disparate, tant sur le nombre de lignes touchées que sur les modes de déplacement. Mais ce sont surtout des blocages sur les routes qui ont rendu perturbé les travailleurs en région jeudi matin. A Rennes, Nantes, Lyon, Toulouse, Marseille ou encore Lille, des manifestants ont fait part de leur opposition à la réforme des retraites en descendant sur les voies du périphérique ou en bloquant des bretelles d'accès. D'importantes difficultés de circulation ont eu lieu à l'heure de pointe. A contrario, en Île-de-France, les routes n'ont pas été surchargées pour un jour de grève, les travailleurs semblant avoir pris leurs dispositions au préalable.

Mobilisation en baisse dans l'Education nationale

Du côté de l'Education nationale, la mobilisation n'a pas été aussi forte que lors des précédentes grèves. Selon le ministère, 23,22% des professeurs des écoles n'ont pas fait cours jeudi 23 mars. Un nombre nettement en-dessous du 7 mars où 35,35% des enseignants s'étaient mobilisés. Dans les collèges et lycées, la baisse de la mobilisation est aussi forte puisque 19,61% des professeurs ont été en grève, contre 30,09% le 7 mars. Au-delà des enseignants, plusieurs lycées ont été bloqués en France. Si les syndicats avaient annoncé 400 établissements perturbés, les chiffres de l'Education nationale ont été bien moins importants que ceux des organisations. 78 lycées ont été perturbés en France selon l'administration. La mobilisation a été un peu plus élevée que le 7 mars (48 lycées). Mais en France, le pays compte 3 750 lycées au total. Ce n'est donc qu'une frange minime qui a subi des perturbations. Des universités ont aussi été bloquées, notamment Panthéon-Assas à Paris, un site pourtant pas habitué aux grèves.

En parallèle, sur les sept raffineries installées en France métropolitaine, quatre d'entre elles étaient toujours bloquées : celles de Lavéra, Donges, La Mède et Feyzin. A Gonfreville-l'Orcher, des réquisitions ont eu lieu, tout comme à Fos-sur-Mer. Du côté de Port-Jérôme-Gravenchon, la grève avait été levée. Les éboueurs, eux, étaient toujours en grève.