Inondation dans le Pas-de-Calais : pourquoi la décrue sera longue malgré les méga-pompes ?

Inondation dans le Pas-de-Calais : pourquoi la décrue sera longue malgré les méga-pompes ? Ce vendredi 5 janvier, Météo France a levé la vigilance rouge pour le Pas-de-Calais où les décrues commencent lentement.

Après quatre jours de vigilance rouge pour risque de crue, le Pas-de-Calais repasse en vigilance orange avec le Nord, les Ardennes et la Meuse, ce vendredi 5 janvier. De son côté, Vigicrues a aussi placé le fleuve de l'Aa en vigilance orange et annoncé dans son bulletin matinal que "la décrue s'est amorcée durant la nuit de mercredi à jeudi". L'organisme a précisé néanmoins que des précipitations sont attendues ce vendredi dans les Hauts-de-France ce qui pourrait "ralentir les décrues". Même si des augmentations du niveau d'eau peuvent survenir mais sans "atteindre les niveaux de mercredi", comme le précise Vigicrues. Ce nouvel épisode de crues dans le département a provoqué 710 évacuations au total selon les chiffres de la préfecture annoncé jeudi soir. En visite dans le Pas-de-Calais ce jeudi, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a déclaré face à l'ampleur du sinistre: " À situation exceptionnelle, réponses exceptionnelles".

Afin d'accélérer la décrue, des moyens de pompages intensifs ont été mis en place dès ce jeudi 4 janvier. Dans les alentours de la commune de Mardyck dans le Nord, quatre pompes de la sécurité civile ont été installées. Du matériel en provenance de l'Europe a également été reçu avec huit pompes envoyées par les Pays-Bas, la Slovaquie et la République Tchèque. La sécurité civile a indiqué à l'Agence France Presse que ces pompes devraient être en activité dès ce vendredi dans le cadre du mécanisme de protection civile de l'Union Européenne. 

Le porte parole de la sécurité civile, le commandant Frédéric Harrault, a déclaré qu'à partir de vendredi "lorsque toutes les pompes seront arrivées et mises en œuvre, nous devrions atteindre une capacité maximum de 60 millions de litres par heure, (...) qui vont être déversés au moyen de 18 pompes mises en œuvre simultanément". Une fois l'eau pompée, elle sera rejetée dans la mer ou dans des canaux. Ce jeudi, le journaliste Nicolas Chateauneuf expliquait sur le plateau du 20h de France2 que dans un contexte similaire "ces pompes surpuissantes ont aspiré l'eau qui stagne en terrain plat pour la transférer dans des canaux qui, eux, vont l'évacuer vers la mer".