Hommage aux victimes françaises du 7 octobre : revivez la cérémonie en vidéo
"Nous sommes 68 millions, moins 42 juifs fauchés, 68 millions, dont six vies blessées". Un hommage national a été rendu ce mercredi 7 février aux victimes françaises et franco-israéliennes de l'attaque perpétrée par le Hamas il y a exactement quatre mois, le 7 octobre dernier. Dans la cour de l'hôtel des Invalides, Emmanuel Macron a prononcé un discours en mémoire des 42 ressortissants français décédés, des six qui ont été blessés, des quatre anciens otages du Hamas libérés et des trois personnes toujours portées disparues et "présumées otages". "Nous ne sommes pas juste 68 millions en ce jour, nous sommes beaucoup plus. Un peuple épris de liberté, de fraternité, de dignité. Un peuple qui ne les oubliera jamais" a déclaré le chef de l'Etat lors de la cérémonie républicaine placée "sous le signe universel de la lutte contre l'antisémitisme et à travers lui (...) toutes les formes de haine, de racisme et d'oppression envers des minorités".
L'hommage a été rendu en présence des portraits des victimes rassemblées sur le parvis des Invalides, des familles des orages, de personnalités et de politiques. En Israël, la cérémonie a été retransmise sur écran gérant à la "place des otages", à Tel-Aviv. Les président Issac Herzog et le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, conviés, n'ont pas pu se déplacer en France.
L'hommage en vidéo
L'hommage a débuté à 11H45 (10H45 GMT) avec une prière juive des morts du Kaddish, suivie d'un discours du chef de l'Etat, de la sonnerie "Aux Morts", d'une minute de silence et de la Marseillaise. En début de cérémonie, les portraits des victimes, portant pour seule inscription le prénom et l'âge des personnes, ont été acheminés dans le cour des Invalides sur le Kaddish de Ravel. Avec ces portraits, "la France rendra hommage à ses enfants", a insisté l'Elysée.
Familles et politiques... 1 000 invités conviés
L'hommage aux victimes françaises s'est tenu devant 1 000 personnes, dont 150 représentants des familles des victimes. Ces derniers sont pour la plupart venus d'Israël par un vol spécial affrété pour l'occasion. La cérémonie étant nationale et républicaine, le chef de l'Etat, la Première dame et les membres du gouvernement étaient présents. Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, ainsi que tous les chefs de partis politiques étaient également conviés comme le veut le protocole en vigueur depuis 1989. Les élus de la France insoumise avaient prévenu de leur présence et se sont rendus à l'hommage, malgré la réticence des familles des victimes. L'Elysée qui n'avait pas d'autre choix que d'inviter toutes les forces politiques avait précisé, à l'adresse de LFR que "c'est auxdits partis de décider, en conscience, ce qui est juste et élégant".
Les élus LFI ont été accueillis sous les huées des passants amassés devant l'hôtel des Invalides. Dans la foule, certains scandaient à l'égard des élus de la gauche radicale "LFI, le Hamas vous dit merci". Avant la cérémonie un collectif de famille avait adressé une lettre à Emmanuel Macron pour demander à ce que la présence de la France insoumise, dont les élus ont toujours refusé de qualifier l'attaque du Hamas d'acte terroriste, soit "interdite". "Au nom de quoi peut-on me nier le droit à l'émotion et au chagrin ?", a répliqué le coordinateur de LFI Manuel Bompard. Le parti dénonce toutefois un "deux poids, deux mesures" avec Gaza, où plus de 27 500 personnes ont été tuées depuis le début de l'offensive israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont au moins deux enfants français. L'Elysée a annoncé qu'un "temps mémoriel" était envisagé pour eux dans un second temps.